Chapitre 129 : Ses raisons

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Steven Grant Rogers.

Plus tard dans la soirée.

Planque de la team Cap, Caroline du Nord.

Lorsque nous arrivons près de la planque offerte par Madilyn, je prends soin de poser le Quinjet près de la grange avant de désactiver les panneaux auto-réfléchissants. Natasha s'éloigne du poste de pilotage après m'avoir donné une tape amicale sur l'épaule, allant se désarmer à l'arrière. Une fois les moteurs coupés, je ne tarde pas à les rejoindre pour enlever mon uniforme qui commence sincèrement à devenir inconfortable. Actuellement, je n'ai qu'une seule envie : rentrer, prendre Maximilian dans mes bras, et dormir. Les informations que la petite Sloan nous a partagées étaient toutes véridiques, y compris ses doutes quant à la résistance que nous rencontrerions là-bas. Si on s'était figuré tous les scénarios, nous ne nous attendions tout de même pas à un effectif pareil. Mais nous avons réussi à trouver la personne que nous cherchions, et il n'a pas perdu de temps pour répondre à toutes nos questions. Je crois que c'est surtout parce que Natasha lui filait la frousse.

« Je me demande ce que Maximilian fait, soupire Sam.

- Pourquoi ? Demande Natasha.

- Elle n'a pas répondu au message que je lui ai envoyé. Ce n'est pas vraiment son genre.

- Elle a donné sa parole, je suis sûr que tout s'est bien passé, intervins-je.

- Elle ne trahie jamais ses promesses, appuie Bucky. Elle n'avait peut-être juste pas envie de répondre. Elle doit être quelque part à cogiter en attendant notre retour. »

Quelques fois, j'oublie que lui aussi la connait par cœur. Je lui souris brièvement, lui donnant raison. Nous ne perdons pas plus de temps pour sortir du Quinjet, chacun impatient de pouvoir se jeter dans le canapé à sa manière. Combattre pour plus de huit heures pour pouvoir entrer dans une base ennemie n'est pas de tout repos, même pour des supersoldats. Devoir me battre sans l'aide de mon bouclier a sans doute été le plus perturbant pour moi ; je ne me suis jamais vraiment servi d'autres armes, je me suis habituée à ce que Maximilian adore appeler sa luge patriotique préférée. Mais quelques fois, il faut s'avoir s'adapter à ce que nous avons sous la main. Lorsque nous approchons de la maison, je ne manque pas d'apercevoir la petite brune assise sur un fauteuil délabré, les genoux rapprochés de son torse. Elle se mord le bout du pouce en secouant l'un de ses pieds dans le vide, jusqu'à ce qu'elle remarque notre présence. Elle cesse subitement tout mouvement pour nous regarder comme un animal égaré.

« Est-ce que tu vas bien ? Demande Natasha.

- Hm... moi... oui... répond Sloan.

- Qu'est-ce que tu veux dire par là ? Demande Sam. Qu'est-ce que tu as fait ?

- Je-je n'ai rien fait !

- On devrait aller parler à Mad et Max, propose Bucky. »

J'acquiesce, mais alors que je fais un pas en avant, Sloan se lève subitement de son fauteuil. Nous tournons tous le visage vers elle, attendant qu'elle dise ce qui semble lui brûler les lèvres. Elle est cependant coupée dans son élan par Madilyn, qui sort sur le porche.

« Ah... vous êtes rentrés, remarque-t-elle. Est-ce que tout s'est bien passé ?

- Oui, répond Natasha. Où est Maxie ?

- Comment dire... Elle est partie, annonce Madilyn. »

Je fronce les sourcils, alors que Sloan soupire lourdement ; elle se laisse tomber sur le fauteuil comme si elle venait d'être déchargée d'un poids phénoménal. Bucky approche pour faire face à Madilyn. Je peine à réaliser les quelques mots que je viens d'entendre ; je suis peut-être fatigué, ce n'était sans doute pas ce qu'elle voulait dire...

How Villains Are Made - MARVELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant