Chapitre 167 : Un jour de paix

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Steve Rogers.

Base des Avengers, Nord de New-York.

S'il y a bien une chose que j'ai découvert en vivant en ce lieu avec toute l'équipe, c'est que je ne suis pas le seul dont les compétences culinaires approchent de celles d'un bambin qui joue à la dînette et qui décide de cuire une glace au chocolat au microonde. Natasha râle en déposant son dernier pancake dans l'assiette plate, tout aussi cramé que les précédents. Je n'ose lui dire quoi que ce soit, saluant au moins l'effort qu'elle a fait en essayant de préparer à manger pour mon passage. Mais heureusement, j'ai apporté à manger en prévision de ce genre d'évènement.

« Il n'y a que Maximilian et Peter pour réussir leurs pancakes, de toute façon, soupire Natasha. S'iels étaient là, on aurait pu en manger des tonnes avec des myrtilles et du sirop d'érable.

- J'ai apporté tes pâtisseries préférées, rappelais-je.

- Hm. »

Elle laisse tomber la poêle dans l'évier et s'assoie au bar de la cuisine. Elle attire le carton de la pâtisserie vers elle, l'ouvrant en tirant la moue. Lorsque ses yeux se posent sur toutes les pâtisseries à l'intérieur, ses yeux brillent.

« Tout ça, rien que pour moi ?

- Tu sais que je n'en mangerais pas, souris-je.

- Alors... Maximilian ne viendra pas aujourd'hui non plus, n'est-ce pas... ? »

Je secoue négativement la tête. J'ai fini par cesser de redouter cette question, qu'elle me pose toujours lors de mes visites. Malgré le conflit évident entre elles, Natasha espère toujours que Maximilian m'accompagne lors de mes visites, mais ce n'est évidemment jamais le cas. Il y a longtemps que j'ai abandonné l'idée de pousser Maxie à revenir ici, ne serait-ce que pour revoir Natasha. Je me suis heurté à un mur, chaque jour de l'année passée, et je doute que continuer de lui faire les yeux doux puisse un jour venir à bout d'elle. Maximilian a décidé de ne plus jamais remettre les pieds ici, et il est temps que tout le monde l'accepte, Natasha y compris.

« Il y a longtemps que j'ai arrêté de lui proposer de m'accompagner, Natasha, avouais-je.

- Pourquoi ça... ?

- Maximilian a pris la décision de ne plus jamais remettre les pieds dans l'enceinte de ce complexe, et je crois qu'on devrait accepter sa décision. Tu sais, si tu as envie de la voir, tu peux aussi tout simplement nous rendre visite à la maison.

- Si elle a décidé de ne jamais revenir, j'ai décidé de ne plus quitter cette base, tranche-t-elle. Je suis la dernière personne à continuer de travailler ici : si j'arrête, plus personne ne protègera ce qui reste des héros que nous étions.

- Les héros aussi ont le droit de prendre des vacances.

- Maximilian a choisi la retraite. Je ne suis pas prête pour ça.

- Tu n'as pas besoin de choisir la retraite pour aller la voir. On n'habite qu'à deux heures de route d'ici, ce n'est pas si loin. Et je suis persuadé que ça vous ferait du bien de vous revoir. »

Elle ne semble pas de mon avis, haussant les épaules d'un air désinvolte. Je savais que m'occuper de leur dispute allait me prendre beaucoup de temps et d'énergie, mais je ne compte pas abandonner d'aussi tôt. Et ce même si Maximilian a cessé de se battre pour quoi que ce soit depuis bien longtemps.

« Et... comment va-t-elle... ? Demande Natasha.

- Je ne sais pas, avouais-je. Maxie ne me parle jamais de ce qu'elle ressent. Elle ne me raconte plus rien, à vrai dire. Nos conversations contournent toujours la question, et pour le peu qu'on échange, ce n'est souvent que pour des choses du quotidien ou lorsqu'elle a besoin de quelque chose. »

How Villains Are Made - MARVELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant