Villa des Chang, Canada.
Deux jours plus tard.
Une douce mélodie de piano lointaine me caresse les tympans, me sortant d'un long et profond sommeil. Enveloppée dans un douce chaleur, je peine à accepter le réveil dans un environnement si confortable. Mon esprit reprend peu à peu des couleurs, rappelant mes sens à leurs fonctions. La lumière tamisée permet à ma rétine fatiguée de s'habituer plus rapidement à être de nouveau exposées à la vie. Encore incapable d'effectuer le moindre mouvement, je me contente de baisser les yeux vers le gros plaid en laine beige qui recouvre entièrement mon corps. Confortablement installée dans le creux d'un matelas agréablement mou, je laisse le temps qu'il me faut pour reprendre mes esprits. Les grands rideaux noirs devant ce qui ressemblerait à une baie vitrée, ainsi que la décoration de la pièce me laissent croire à un lieu agréablement cosy. Toujours pâteuse, j'entends une petite voix enfantine s'élever non loin.
« Et ça... qu'est-ce que c'est que ça ? Demande Harper.
- C'est une seringue, répond Steve.
- Je peux la prendre pour regarder ?
- Non... tu ne peux pas jouer avec ça. Tu pourrais te piquer, et te faire très mal.
- Mais elle est rangée dedans le truc.
- C'est pour la protéger des microbes de l'extérieur, explique-t-il. C'est important de garder les seringues toutes propres, sinon on risquerait d'infecter la personne qu'on pique. »
Les sourcils froncés, je rassemble mes forces pour me permettre de tourner la tête sur ma droite. J'y trouve les dérangeurs de silence, veillant auprès de mon lit. Assis dans un fauteuil papasan, Steve s'occupe d'éloigner la seringue emballée des petites mains baladeuses d'Harper. La petite fille boude et se penche totalement sur Steve, se faisant presque balancer sur son épaule. Elle râle en soupirant bruyamment, secouant les pieds pour essayer de prendre de la hauteur.
« Fais-moi voler, demande-t-elle.
- Tu veux voler ? Ricane Steve.
- Un jour, je serais un super-héros, comme toi.
- Mais moi, je ne sais pas voler.
- Maximilian, elle sait voler ?
- Elle avait des propulseurs dans l'un de ses uniformes, mais elle n'a jamais vraiment aimé les utiliser. Je crois qu'elle préfère courir.
- Moi, je préfère voler. »
Elle se laisse tomber sans précaution sur les cuisses du blond, qui tend sa main sous la tête de l'enfant pour lui éviter une quelconque blessure. Harper s'assoir en tailleur sur les jambes de son nouvel ami, puis elle porte ses mains sur ses petites joues. Elle se les frottes en grimaçant, puis elle tend ses petits bras vers le visage de Steve.
« Pourquoi tu as de la barbe ? Demande-t-elle.
- Eh bien... parce que j'aime bien en avoir une, ricane-t-il.
- C'est parce que tu es un monsieur ?
- Non, pas forcément. Il y a des mesdames qui peuvent avoir une barbe aussi, tu sais. Ça dépend de beaucoup de choses, Timothy t'expliquera sans doute mieux que moi.
- Tu crois que moi je peux en avoir une aussi ?
- Ça, je ne sais pas. On le découvrira quand tu seras grande.
- On est obligés d'attendre d'être grand pour avoir une barbe ?
- Oui, il faut attendre au moins d'avoir passé l'adolescence.
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How Villains Are Made - MARVEL
FanfictionL'hydre à plusieurs visages rampait dans l'ombre du SHIELD depuis sa défaite lors de la seconde guerre mondiale, attendant patiemment dans les ténèbres silencieuses que son heure vienne enfin. Plus le temps passait et plus son pouvoir grandissait, d...