Chapitre 93 : Le retour de Stark

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Quelques semaines plus tard, le 30 juin 2015.

Base des Avengers, Nord de New-York.

Les dernières semaines se sont écoulées à une vitesse folle. J'ai commencé à superviser les entraînements des nouvelles recrues pendant que je reprenais moi-même doucement mes activités physiques habituelles, engourdie par ma convalescence. Mes blessures les plus récentes se referment petit à petit, laissant des marques claires qui commencent à disparaître. Seules les cicatrices laissées l'an dernier restent attachée à ma peau, comme un souvenir qui ne veut pas me lâcher. Mais les cauchemars, eux, ont commencé à cesser. Cela fait maintenant neuf jours que je passe de bonnes nuits, sans que l'image de mon bourreau ne me revienne. Et j'imagine que le poids écrasant mon épaule n'en est pas irresponsable. Je me dandine pour replacer ma tête correctement sur l'oreiller, faisant râler Steve. Il resserre son bras autour de ma taille, puis cache son visage dans mes cheveux. J'esquisse un sourire amusé, prenant sa main entre mes doigts. Il se réveille progressivement, visiblement peu envieux de sortir de ses rêves. Après quelques minutes, il se redresse sur son coude pour m'embrasser la joue et frotter son nez près du mien. Je souris d'aise, alors qu'il relève le visage pour regarder l'heure affichée sur le réveil. Une grimace lui échappe.

« Il est tard, soupire-t-il.

- Il n'est que huit heures du matin, ce n'est pas si tard que ça. On a promis à l'équipe qu'il n'y aurait pas d'entraînement ce matin, alors j'ai coupé le réveil.

- Ah, oui... c'est vrai. »

Il sourit et me serre de nouveau dans ses bras. Je me tourne pour lui faire face, callant mon visage contre son torse. Il en profite pour m'embrasser la tempe et me caresser le bas du dos. Je ne suis pas habituée à toutes ces petites attentions, ces marques d'affection qu'il ne manque pas de me jeter au visage dès qu'il en a la moindre occasion. Je savais qu'il appréciait donner des accolades aux personnes qu'il apprécie, mais je ne pensais pas qu'il était aussi câlin, voir même collant. Mais ce n'est pas non plus pour me déplaire. Il faut avouer qu'il offre les meilleurs câlins du monde. Chauds, réconfortants, sincères et amoureux. Je relève le visage pour le regarder dans les yeux. Je lui pince le nez pour l'embêter, ce qui le fait râler.

« Je meurs de faim, boudais-je.

- Tu n'as pas beaucoup mangé hier soir, tu t'es littéralement endormie à table.

- Je me suis entraînée toute la journée, j'ai peut-être donné un peu trop de moi-même. J'ai des crampes un peu partout, je resterai bien au lit toute la journée...

- Tu n'es pas obligée de t'entraîner si ton corps ne te le permet pas, rappelle-t-il. Heureusement, tu n'as pas besoin d'en faire beaucoup pour encadrer Peter.

- Hm... mais Timothy a terminé de concevoir un prototype qu'il veut que j'essaie. Il faut bien que je remplace mon uniforme troué, un jour. Ceux de Natasha ne sont vraiment pas confortables.

- En espérant que cette fois-ci, il ne va pas te faire brûler le bâtiment tout entier. »

Je lève les yeux au ciel, amusée. La manchette-taser que Timothy a fabriquée n'est toujours pas au point. J'ai brûlé plus d'un mannequin avec, et j'ai faillit assassiner Vision par accident. Wanda était folle d'inquiétude lorsqu'elle a vu la cape de l'androïde partir en fumée, mais il s'est vite débarrassé des flammes. Heureusement pour moi, il a pris la situation d'une allure très calme, et m'a simplement conseillé de faire attention sur un ton presque paternel. Il est, si on puit dire, le calme et la patience incarnés. Je profite quelques minutes des bras de Steve, avant de décider de me lever. Je vais à la salle de bain pour m'attacher les cheveux, puis me prépare pour la journée. J'enfile un pantalon cargo et un teeshirt, tous deux blancs, pour mieux supporter la chaleur du soleil qui commence à frapper. Je sors de la salle de bain, trouvant Steve en train de faire mon lit et chercher ses chaussures. Il vient déposer un rapide baiser sur le haut de ma tête avant de filer vers sa chambre, pour lui aussi aller se préparer. Je souris bêtement un moment, avant de me décider à rejoindre le laboratoire.

How Villains Are Made - MARVELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant