Chapitre 20 : Disparu

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En rentrant de la mission,

Triskel, Washington DC.

Si j'avais dû rester une minute de plus sur ce navire, je n'aurais pu me retenir de repeindre ses parois grâce au contenu de mon estomac. De hauts vertiges ont commencé à me prendre lorsque Steve m'a ramenée au Quinjet, et fermer les yeux est la seule solution que j'ai trouvée pour calmer la sensation de malaise qui s'immisçait en moi. Lorsque nous sommes rentrés au bercail, je me trouvais dans un état assez alarmant pour que je ne puisse que me diriger vers l'infirmerie, menaçant de m'écrouler d'un instant à l'autre. Lorsqu'elle m'a vue arriver, le docteur Sylvie n'a pas pu s'empêcher d'esquisser un sourire des plus moqueurs, comprenant la situation dans laquelle je me trouvais. Rares sont les visites durant lesquelles j'arrive dans un état grave, et à chaque fois que cela arrive, le danger et les balles n'ont rien à voir là-dedans. Mais comme tout être humain normalement constitué, j'ai plus d'une faiblesse à mon arc et les hautes vagues en font partie. Sylvie m'ordonne de m'allonger et de me reposer un moment, en attendant que les médicaments qu'elle m'administre fassent effet. Soupirant longuement de déception face à mon état, je boude en sachant que je pourrais rentrer chez-moi et enlacer James au lieu de me trouver bloquée dans un lit d'hôpital à cause de mes oreilles internes refusant de fonctionner normalement.

Après quelques minutes de solitude, je suis rejointe par Brock, qui vient m'annoncer que le rapport a été fait à mon père. Il congédie gentiment les médecins et s'assure que la pièce est sécurisée avant de ne me parler plus en détail de sa visite au bureau de mon père.

« Si tu veux mon avis... ton père pousse le bouchon un peu trop loin, un peu trop vite, avoue Brock. Il voulait impérativement que les données soient récupérées et que les deux autres meurent lors de cette mission... et on a échoué sur les deux points. Pour ne rien arranger, les données qu'on devait récupérées ont été volées, probablement par les pirates... Mais heureusement, il paraît que c'est quelque chose comme un algorithme qui se trouve déjà implanté dans les héliporteurs. Bon, ça ne change rien à l'énervement de ton père, alors je me suis pris un sacré savon...

- Est-ce qu'il t'a reparlé de James ? Demandais-je.

- Non, il ne l'a pas mentionné. Il m'a simplement dit qu'il comptait faire accélérer les choses en employant d'autres moyens, mais je crois qu'il parlait simplement d'éliminer Rogers et Romanoff. D'ailleurs... comment tu t'en es sortie ? Est-ce qu'ils se sont doutés de quelque chose ?

- Non, non... Brock, j'ai un mal de tête insupportable, et j'ai beau t'aimer de tout mon cœur... je ne suis pas en état d'avoir une quelconque conversation avec qui que ce soit. Les médicaments peuvent prendre une heure à faire effet... D'ici-là, je ne dirais pas non à une bonne heure de sommeil...

- Je suis désolé, je ne voulais pas t'embêter. C'est seulement qu'au vu de la façon dont tu es revenue au Quinjet... je me suis inquiété. Je me demandais pourquoi Steve te portait, mais j'imagine que ce n'était pas bien grave, sinon on en aurait déjà entendu parler. Je vais fermer les rideaux, et je reviendrais dans une heure pour te ramener chez-toi. Est-ce que ça te va ?

- Oui... merci, tu es vraiment un amour.

- Ouais, Jack n'arrête pas de me le dire, tous les matins... Et toutes les fois que je lui apporte un café, d'ailleurs. A vous entendre tous les deux, je suis un petit ange envoyé pour veiller sur vous.

- C'est un peu ce que tu fais, riais-je. Jack et moi, on serait perdus sans toi. Tu t'occupes de nous comme un vrai papa poule... Tu devrais penser à adopter des enfants, un jour.

- Avec un métier pareil et avec un monde qui tourne si mal... avoir des enfants ne fait pas partie de mes plans futurs. Allez, reposes-toi Max. Je reviens tout à l'heure. »

How Villains Are Made - MARVELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant