Chapitre 8 : Ordre de mission

326 27 6
                                    

Quelques heures plus tard.

Hôpital du Triskel, Washington DC.

Pendant que le médecin termine de jeter un œil à mon dossier, un infirmier m'aide à enfiler un teeshirt à manche courte. Je le remercie et pose ma main sur mon épaule gauche avant de ne la faire tourner doucement. La chute a été particulièrement douloureuse, mais je ne me suis apparemment rien cassé. Après avoir signé un papier, le médecin se tourne vers moi avec un sourire rassurant.

« Vous avez gagné une semaine de repos, m'indique-t-elle. Vous n'avez peut-être rien de cassé, mais vos douleurs musculaires peuvent mettre du temps à se calmer. N'oubliez pas d'appliquer le gel sur votre bras, trois fois par jours, avec quatre heures d'écart entre chaque massage. Et si les douleurs deviennent insupportables, revenez me voir. Je vous prescrirai quelque chose de plus fort.

- Merci, répondis-je. »

Je jette un œil à son badge avant de la regarder de nouveau dans les yeux.

« Sylvie, ajoutais-je.

- Je vous en prie, je ne fais que mon métier. Evitez de tomber d'un étage la prochaine fois que vous retournerez sur le terrain, se moque-t-elle.

- Je ne fais que mon métier, rétorquais-je. »

Elle m'autorise à partir après m'avoir donné ce dont j'avais besoin pour me soigner. Une semaine de repos ne sera pas de refus, même si j'ignore si elle est vraiment nécessaire. Au moins, je pourrais rester bien au chaud chez-moi... et en très bonne compagnie. Je traverse le couloir de l'étage pour rejoindre l'ascenseur. Une fois à l'intérieur, je m'appuie sur la rambarde sans faire attention aux agents déjà présents.

« Commandant Maximilian Pierce, niveau huit, annonce l'ascenseur.

- Bureau du secrétaire de la défense, indiquais-je.

- Validé. »

Les portes se referment et la boîte reprend sa route. Je tente d'ignorer les regards se heurtant à mon dos, mais finis par me retourner pour jeter un œil aux quatre hommes qui m'accompagnent. Ils n'ont pas l'air d'être les êtres les plus sympathiques de ce monde, et leurs murmures ne tentent pas de cacher leurs intentions malsaines envers ma personne. Remarquant qu'ils sont en train de reluquer mes fesses moulées dans mon uniforme, je me tourne entièrement et les menace du regard, les bras croisés sous ma poitrine. Ils déglutissent et cessent de m'observer, alors que je les assassine au fur et à mesure que l'ascenseur prend de la hauteur. Lorsqu'il s'arrête, je détourne le regard pour voir notre nouveau compagnon, le nez plongé sur son téléphone portable.

« Capitaine Steve Rogers, niveau six, indique l'ascenseur.

- Bureau du Colonel Fury, demande-t-il.

- Validé. »

Lorsqu'il lève le regard et qu'il remarque que nos accompagnants me reluquent comme des crapauds à la recherche d'une mouche à avaler, il se place derrière-moi pour leur barrer la vue. Je m'appuie sur le bord de l'ascenseur pour pouvoir le regarder en face.

« Mon sauveur, murmurais-je.

- A votre service, plaisante-t-il. Alors, comment tu te sens ?

- Ça va aller, je ne suis pas en si mauvais état que ça. J'ai tout de même une semaine de repos, alors on ne se recroisera pas d'ici-là.

- C'est dommage, on aurait bien eu besoin de toi, soupire-t-il. On a découvert des dossiers cryptés sur les ordinateurs de Sanders. Il y a quelques adresses qui ressortent mais aucune autre information. On compte y jeter un œil avec Natasha.

How Villains Are Made - MARVELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant