Chapitre 104 : Secret révélé

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Quelques minutes plus tôt.

Maximilian Pierce.

Lorsque j'avais seize ans, une dizaine d'année plus tôt, j'adorais passer des heures seule, enfermée dans ma chambre. J'appréciais sincèrement de pouvoir passer du temps avec moi-même, écoutant les mêmes vieux morceaux d'Iron Maiden, sans avoir à me soucier de ce qui se passait de l'autre côté de ma porte. Mais il y a une différence entre s'enfermer par choix, et s'enfermer sous la contrainte. Lorsque nous ne pouvons pas faire autrement, écouter les morceaux de notre enfance en boucle ne nous permet pas de nous sentir mieux. Je ne me suis jamais autant ennuyé de toute mon existence, et pourtant, j'ai beaucoup de choses à faire ici. Je pourrais écouter de la musique, attraper l'un de mes nombreux livres, faire une sieste, parler aux murs, dévorer la moitié du paquet de cookie qui attend sur ma table de chevet, essayer mes vêtements à l'infini. Je pourrais même essayer de trouver une utilité au crochet suspendu au plafond et faire installer une barre de pole dance devant ma fenêtre. Mais je me sens tellement lassée de ces lieux que je ne suis capable que de rester allongée dans mon lit, à regarder le plafond, attendant patiemment que de l'action vienne me sortir de mon inactivité. Je lève les jambes et fais danser mes pieds au-dessus de ma tête, lorsque mon téléphone se met à vibrer. Je me redresse d'un sursaut, un sourire sur les lèvres : peut-être que la réunion est terminée, et que je peux enfin sortir d'ici.

Mon regard parcourt les messages que je viens recevoir, ravie que plusieurs de mes amis essaient de communiquer avec moi pendant cette réunion. Cependant, mon sourire s'abaisse lentement, jusqu'à entièrement disparaître de mon visage. Il laisse place à un instant d'étonnement, qui lui-même s'efface au profit d'une émotion que je n'avais pas ressentie depuis longtemps. Ma respiration ralentie, mais mon cœur bat de plus en plus fort. Il résonne dans mes tympans comme s'il était à la place de mon cerveau. Lui, met beaucoup trop de temps à réagir. Un frisson désagréable fait redresser les poils de mes bras, glissant malicieusement jusque dans ma nuque, où il me mord sans retenue. Une boule se forme dans mon estomac, mes sourcils s'arquent sous la surprise, puis se plissent sous l'inconfort. Ma main se resserre fermement autour de mon smartphone, comme si je tentais de m'agripper à la réalité, tandis que l'autre laisse échapper des tremblements incontrôlables. J'entrouvre les lèvres, comme pour lâcher un juron, mais ma mâchoire se met à trembler sous cette tentative. Je reste assise, les yeux rivés vers les notifications qui défilent sous mes yeux. C'est finalement le dernier message de Peter qui me ramène à la réalité. Je le sens.

Je suis en danger.

De lourds bruits de pas retentissent dans le couloir, comme une horde de soldats qui courent à l'unisson. Je n'ai aucune peine à reconnaître le bruit de leurs rangers qui grattent le sol, imaginant parfaitement leur position d'attaque à leur façon de se déplacer. Ils sont onze, probablement des hommes si j'en crois leur façon de claquer des pieds. Ils sont armés, ça s'entend dans leurs déplacements, organisés dans une formation apprise par cœur depuis des années. Ils approchent. Je me lève subitement de mon lit, laissant mon portable s'éclater au sol. Sans y réfléchir plus longtemps, je cours vers la fenêtre ouverte de ma chambre pour en sortir. J'entends la porte s'ouvrir dans un fracas alors que j'attrape les barreaux de la fenêtre du dessus pour me hisser à l'étage. Le sol est beaucoup trop loin pour que je tente de le rejoindre, il faudra que je trouve une autre issue.

« Par la fenêtre ! Hurle un homme. »

Je me hisse aussi vite que je le puisse, apercevant un agent passer la tête par la fenêtre. Il lève le visage pour regarder autour de lui, l'arme pointée devant ses yeux. Nos regards se croisent un quart de seconde, alors que je force l'entrée de la chambre du dessus. Il tire, ne touchant que le mur. Je l'entends prévenir les autres lorsque mes pieds rencontrent bruyamment le sol. Sans me poser plus de questions sur ce qui est en train d'arriver, j'enfonce la porte pour quitter la pièce. Des bruits de pas retentissent dans les escaliers, me bloquant le passage. Je cours dans le sens opposé, jusqu'à trouver la salle de sport de l'équipe. Je pousse les portes sans précaution, glisse sous une machine, et fonce vers la salle de bain commune. Je me précipite vers la fenêtre en hauteur, sachant qu'un balcon ne se trouve pas loin. Je tire dessus pour l'ouvrir, puis escalade le mur pour l'atteindre et passer en dehors. Je me tiens au rebords, vérifiant mes issus. J'appuie les pieds contre le mur, puis saute sur le balcon de la salle à manger. Je tente de pousser la porte, mais sans succès ; je décide de forcer, n'ayant d'autre issue.

How Villains Are Made - MARVELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant