How Villains Are Made - MARVEL

Chapitre 116 : Et maintenant...?

Deux jours plus tard.

Planque de la Team Cap, Caroline du Sud, Etats-Unis.

Madilyn est définitivement une femme pleine de ressources. Sa formation au sein d'Hydra a eu l'avantage de lui fournir un sceau de connaissance sans fond sur les nombreuses façons de disparaître, et de se refaire une toute nouvelle identité à chaque fois. Bien qu'elle ne connaisse pas très bien l'équipe, elle n'a pas hésité à nous faire découvrir ses talents afin de nous en faire profiter. Je ne doute pas qu'elle l'ait majoritairement fait pour avoir l'assurance de pouvoir rester aux côtés de Bucky, mais ce n'est pas quelque chose pour laquelle on peut lui en vouloir. Elle qui désirait tant le retrouver n'allait pas le laisser partir maintenant qu'il était enfin auprès d'elle.

Nous avons décidé de prendre le risque de retourner sur le sol Américain, bien que ce soit ici que se concentrent les avis de recherche à l'encontre de l'équipe. Madilyn connaissait l'emplacement de trois lieux sûrs sur ce territoire, dont un seul était approprié pour notre situation. Il s'agit d'un genre de ferme abandonnée, perdue dans la verdure de la Caroline du Sud. Apparemment, elle aurait appartenu à un vieil homme, riche et vaniteux, que personne ne connaissait vraiment bien. A son décès, personne n'a réclamé la ferme, même pas un membre de sa famille, bien qu'il y ait de belles terres à exploiter tout autour. En plus de la grande maison dans laquelle le pauvre homme vivait seul, il y a également une grange encore remplie de matériel fermier, et une étable désertée par les animaux. Les champs qui étaient encore cultivés il y a une dizaine d'année ont laissé place à de grandes étendues d'herbes et de fleurs en tout genre. Si on garde le visage tourné vers cette plaine fleurie et colorée, l'endroit pourrait être paradisiaque. Mais les bâtiments, eux, ne paient pas de mine. Le parquet grince, les volets sont troués, il y a une faille dans le toit de la maison et la poussière ne semble pas avoir envie de s'en aller. L'humidité intérieure est difficile à combattre, mais nous n'avons pas vraiment d'autre choix que de rester ici. Les autres planques de Madilyn se trouvent dans de petits appartements en centre-ville ; nous ne pouvons pas prendre ce risque. L'électricité ne fonctionne évidemment plus, il n'y a pas d'eau chaude et la citerne de gaz est complètement vide. Les murs sont tellement fins qu'on s'entend chuchoter entre deux pièces, rendant difficile d'avoir une conversation privée avec qui que ce soit. Il est même impossible d'aller uriner sans que toute la maison ne soit au courant.

« La dernière fois que je suis venue ici, la maison n'était pas dans un si terrible état, soupire Mad. J'imagine que les intempéries récents n'ont pas aidé.

- C'est déjà génial qu'on ait un endroit où rester, répondis-je. Mais je t'avoue que j'espère qu'on n'aura pas à y vivre pour longtemps. Pour le moment, les dégâts ne sont pas encore un problème, puisque nous approchons de l'été... Mais cet hiver, ce sera insupportable.

- J'imagine que nous n'avons plus qu'à trouver un autre endroit avant le mois d'octobre, ajoute Peter.

- En attendant, on est en cavale, rappelle Sam. Ne vous attendez pas à descendre dans un cinq étoiles toutes les semaines. »

Je hausse les épaules en soupirant lourdement. Je connais moi-même un lieu ou deux qui pourraient faire l'affaire, mais je reste incertaine de leur utilité, et je ne voudrais pas envoyer l'équipe dans un trou à rats. Je tâte les escaliers du porche du bout du pied, afin de trouver un endroit où je peux m'assoir en sécurité. Le bois grince bruyamment sous mon poids, sous le regard peu à l'aise de Natasha. Madilyn décide de s'assoir à côté de moi sur la marche ; Peter pose ses fesses sur la terre en bas des escaliers, près de Sam qui prend appui sur la maison sans trop oser y mettre son poids. Un peu plus loin de la maison, près de la grange, Steve et Bucky semblent en pleine conversation. Ils nous rejoignent calmement, prenant le temps de terminer leur discussion sur le chemin. Lorsqu'il se trouve face à nous, Bucky enfonce ses mains dans les poches de sa veste, le regard fuyant.