Laboratoire secret de Timothy Chang, bordure de Washington DC.
Steven Rogers.
Il arrive quelques fois qu'un miracle entende nos supplices et accepte de nous offrir ce que nous désirons le plus en ce monde. De douces paroles que ma mère me répétait lorsque j'étais enfant, désirant me faire passer une bonne nuit malgré les maladies qui rongeaient mon corps. Elle enveloppait ma fragilité enfantine dans de charmants rêves fantaisistes, auxquels j'ai quelque fois fini par y croire. Mais ce que ma mère ne m'avait jamais enseigné, c'est que tout avait un prix. Elle qui voulait me préserver de la cruauté mesquine de notre monde, n'a jamais pris le temps de me parler de cette dette que nous avons lorsqu'on nous offre un souhait. C'est à mes dépends, que j'ai dû l'apprendre. Et quelque part, j'espérais m'être trompé.
« Je vous avoue que je ne sais pas réellement par où commencer, soupire Chang.
- Est-ce qu'on peut la voir ? Demande Peter.
- Bien entendu. Mais... Il ne faudra pas perturber son sommeil... je ne sais pas dans quel état elle se trouvera au réveil. Il faut que vous compreniez que les chocs qu'elle a subis ne sont pas des moindres. Rien n'est à prendre à la légère. »
Nous acquiesçons, inquiets. Timothy nous guide dans les couloirs d'un grand laboratoire secret, installé au troisième sous-sol d'un bâtiment abandonné. Les néons blancs reflètent contre les murs métalliques peints de bleu, ce qui donne une côté angoissant à cet endroit. Après avoir tourné deux fois à droite, nous arrivons devant une grande porte de verre, sécurisée par un code d'accès. Une partie de moi me murmure de me méfier : après tout, nous ne connaissons pas cet homme, et il nous mène dans un lieu assez étrange pour éveiller les soupçons. Et s'il nous avait menti, depuis le début ? Un pincement au cœur me fait grimacer à l'idée que cette bonne nouvelle n'en soit finalement pas une. Mais cette pensée se tait lorsque je vois une salle médicalisée s'ouvrir devant nous. Au milieu de toutes sortes d'installations scientifiques toutes plus étranges les unes que les autres, se trouve un lit d'hôpital sur lequel est allongé une jeune femme aux cheveux blancs. Elle est là. J'approche à pas silencieux, de peur de la réveiller. Mais lorsque je trouve son visage fermé et inerte, je doute que lui hurler dans les oreilles puisse la déranger.
« Je l'ai plongée dans un coma artificielle afin de pouvoir la soigner, explique Chang. Sans cela, elle n'aurait pas survécu assez longtemps pour que je puisse faire quoi que ce soit.
- Ses blessures ? Demande Natasha.
- Elle a reçu douze coups de couteaux dans la poitrine, plus particulièrement sur le côté droit. Elle a plusieurs côtes de fêlés, deux de cassées, une clavicule en miette, son poumon droit a été légèrement perforé. Elle a aussi un traumatisme crânien et une cheville cassée.
- Si on ajoute à cela la violence de sa chute de l'héliporteur, elle aurait dû mourir, remarque Sam. Comment est-ce que vous avez fait pour la maintenir en vie ?
- Je suis un génie scientifique qui a accès à des ressources que le gouvernement n'imaginerait même pas pouvoir autoriser sur ce continent, se vente Chang. Heureusement pour Maximilian, elle n'est pas la première personne dans un état critique que je récupère dans ce laboratoire. Autrement dit, j'ai déjà pu étudier ce genre de cas, donc j'avais quelques notes de prêtes au cas où ça devrait arriver de nouveau.
- Vous avez utilisé vos sérums expérimentaux ? Demande Peter.
- Pas ce genre de sérum, Peter, rassure Timothy. Je n'aurais pas osé, la vie de Maximilian est bien trop précieuse pour se risquer de la gâcher ainsi. Trop ont souffert de l'expérience S. Mais tu as raison : j'ai utilisé des remèdes expérimentaux pour la soigner.
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How Villains Are Made - MARVEL
FanfictionL'hydre à plusieurs visages rampait dans l'ombre du SHIELD depuis sa défaite lors de la seconde guerre mondiale, attendant patiemment dans les ténèbres silencieuses que son heure vienne enfin. Plus le temps passait et plus son pouvoir grandissait, d...