Chapitre 63 : Steve

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Le Lendemain.

Appartement Pierce, Brooklyn, New-York.

11h30.

Lorsque je gare le véhicule en bas de l'immeuble, Peter ne peut s'empêcher d'admirer le coin du quartier. Il scrute le bâtiment depuis l'intérieur de l'habitacle avant de se tourner vers moi dans une grimace jalouse. Je le souris simplement avant d'ouvrir la portière pour sortir de ma voiture. Nous récupérons nos sacs dans le coffre pour que je puisse verrouiller la voiture. Maintenant la lanière de mon sac de sport sur mon épaule, je commence à avancer vers l'immeuble, clefs en main. Peter reste derrière-moi, le visage levé vers le toit à onze étages du sol.

« Allez Peter, appelais-je. Dépêche-toi de venir, je ne vais pas te tenir la porte pour l'éternité.

- Alors, c'est ce que ça paie d'être Captain America ? Demande-t-il.

- Quoi ? Non, je ne crois pas. Ce n'est pas son appartement, c'est le mien.

- Comment ça ? »

Je le menace du regard pour qu'il se dépêche. Il accourt dans l'entrée et me suis à l'intérieur du bâtiment. Je salue respectueusement l'agent d'entretien qui s'occupe de nettoyer les fenêtres de l'entrée. Il me sourit grandement, alors que j'intime Peter de se dépêcher de me suivre. J'appelle l'ascenseur, n'ayant pas envie de prendre les escaliers pour autant d'étages. Une fois ouvert, nous y entrons ; j'appuie sur le bouton du dernier étage.

« Cet immeuble appartenait à la grande tante de ma mère, clarifiais-je. C'était une riche femme, un peu folle et mariée au célibat. Elle était vraiment adorable, et surtout, excentrique. Lorsqu'elle est décédée, elle a légué l'immeuble à ma mère. Et lorsque ma mère est morte... l'immeuble m'est revenu. Ça n'intéressait pas mon père d'avoir un habitat dans Brooklyn, alors il n'a jamais essayé de me le prendre.

- Attends, ça veut dire que cet immeuble t'appartient ?

- Eh oui, souris-je. Lorsque j'ai eu dix-huit ans et que j'ai vraiment eu le droit de faire ce que je voulais de l'immeuble, j'ai viré tous les riches qui nichaient ici une fois par an pour offrir un toit à des personnes dans le besoin. Je les ai aussi aidés à trouver un travail, et quelques-uns ont fini par partir lorsque leur vie a commencé à se stabiliser.

- Je peux avoir un appartement ici, moi aussi ?

- Non, toi tu dormiras sur mon tapis à neuf cents dollars, dans le salon. Tu verras, il est tout doux et confortable. »

Il tire la moue. Lorsque les portes de l'ascenseur s'ouvrent de nouveau, je l'invite à me suivre dans le petit couloir. Il n'y a que le loft de ma mère à cet étage, donc autant dire que j'ai suffisamment de chambres pour abriter toute une Unité du Shield. Je m'approche de la porte pour la déverrouiller.

« Mais que font Steve et Sam ici ? Demande Peter.

- Je leur ai proposé de s'installer ici en attendant que je revienne. Je me suis dit que ce serait plus pratique de travailler ensemble si on était sur le même lieu, un peu comme si on était sur la même base. Et puis... Steve a grandi à Brooklyn, et je sais qu'il ne peut pas s'offrir un appartement dans le coin. Eh oui : ça ne paie rien d'être un superhéros.

- En revanche, le métier de super vilain a l'air de bien payer. Je me demande pourquoi je n'étais pas au courant de cette donnée.

- Je ne dois ma richesse qu'à ma famille, tu sais. Je n'ai rien fait pour avoir toutes ces choses ; on peut dire que je ne les mérite pas tant que ça, au final. »

J'ouvre la porte d'entrée et invite Peter à passer en premier. Il me sourit et découvre l'intérieur du loft, qui sent la lessive fraîche et le chocolat chaud. J'esquisse un sourire d'aise avant de fermer la porte derrière-moi.

How Villains Are Made - MARVELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant