How Villains Are Made - MARVEL

Chapitre 7 : Collègues-ennemis

19 janvier 2014.

Salle d'entraînement, Triskel, Quartier Général du SHIELD, Washington DC.

Poing droit cognant contre le sac de sable suspendu, je recule rapidement pour enchaîner un coup de pied assez fort pour éloigner l'objet. Il retombe rapidement en ma direction, pour de nouveau recevoir un uppercut du gauche amorti par les gants de boxe que je porte. Un coup de poing droit suit, ainsi qu'un coup de genou gauche, avant que je ne fasse un demi-tour pour prendre de l'élan et claquer mon talon droit dans le sac. Essoufflée par ma séance de sport matinale particulièrement dure, j'attrape le sac entre mes bras pour cesser ses mouvements. Je retire mes gants pour boire quelques gorgées d'eau, profitant du liquide frai glissant contre mes parois asséchées par l'exercice. Le front couvert de sueur, je m'éloigne des appareils pour me tourner vers les membres de mon équipe. Pendant que Chen et Vic tentent de savoir lequel d'entre eux est capable de soulever les poids les plus lourds, Ilyes tente de se concentrer dans des positions de yoga quelque peu farfelues. De l'autre côté, Jack manque de s'endormir en frappant contre un sac de sable, pendant que Brock fait un nombre de sit-up incalculable sans trouver la fatigue. Un soupir m'échappe alors que je m'essuie le front. L'ennui frappe rapidement les soldats lorsqu'aucune mission ne leur pend au nez ; et s'il continue de m'assaillir de la sorte, je finirais par placer des jours de repos pour avoir le droit de rester chez-moi, auprès de James. Devoir venir travailler alors qu'aucun travail m'attend m'agace au plus haut point ; mais officiellement agent du SHIELD, je me dois de venir au Triskel chaque jour pendant les horaires imposées aux agents de terrain. Remarquant que je ne pourrais trouver compagnie auprès de mes coéquipiers, je décide de reprendre l'entraînement seule pour passer le temps. Je m'hydrate une fois de plus avant de ne reprendre mes gants, prête à aller frapper contre un sac de sable plus lourd que le précédent. Je ne l'épargne pas de mes coups, rageux par l'ennui qui m'étouffe de ses grandes mains autour de mon cou. Donnant un coup de poing plus fort et plus rageux, je cesse de frapper et arrête le sac d'un coup d'épaule au vu de son poids difficilement soutenable pour mon gabarie. Alors que je m'apprête à reprendre, mon téléphone se met à vibrer dans la poche latérale de mon legging de sport. Je le récupère et ne peut m'empêcher de sourire lorsque je découvre que mon ennui sera bientôt éliminé.

« Strike ! Appelais-je. On a du boulot. »

Les yeux remplis d'étoiles, les membres de mon équipe se lèvent rapidement pour me suivre hors de la salle d'entraînement. Nous rejoignons la salle de regroupement de notre unité, afin de trouver le dossier complet de la mission qui nous attend. C'est une mission pour le compte du SHIELD, mais si le secrétaire de la défense nous l'a envoyée, c'est sans doute parce que quelque part, notre organisation doit aussi en tirer profit. Je lis attentivement le dossier puis vais me changer en réfléchissant à une stratégie à prendre. J'enfile mon uniforme assez simple, m'arme et rejoint de nouveau mon équipe. Alors que je m'apprêtais à prononcer mot, je suis coupée dans mon élan par trois coups donnés contre la porte de notre salle. La seconde d'après, elle est ouverte par l'agent du SHIELD le plus craint de tous : Natasha Romanoff. Elle est suivie de près par Steve Rogers, tous deux vêtus de leurs uniformes et prêts à sauter en mission à nos côtés.

« Captain, saluais-je.

- Commandant, répond-t-il. Le Colonel Fury a demandé à ce qu'on vous accompagne en tant que renforts, au cas où l'opération se corse. J'espère que ça ne vous ennuie pas.

- C'est toujours un plaisir d'avoir ses arrières bien assurées. J'allais justement débriefer l'équipe. »

Je rejoins les grands écrans de notre salle et affiche les plans du bâtiment que nous avons pu obtenir grâce aux archives. A côté, je montre un cliché thermique aérien nous permettant de voir combien d'ennemis nous rencontrerons sur les lieux. Puis, j'affiche la photo d'identité de notre cible du jour.