Chapitre 30 : Dernier souffle

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Hôpital civil de Washington DC.

Lorsque Steve coupe le moteur de sa moto sur le parking de l'hôpital de la ville, je ne peux que remarquer la présence des nombreux véhicules appartenant au SHIELD. Ayant été prévenus de l'accident, les unités d'interventions les plus habilités à la protection du Colonel ont dû être dépêchées sur place. Relâchant l'emprise que j'avais sur la taille de Steve, je descends de son véhicule en soupirant lourdement. Alors que je m'attarde à jeter un œil aux troupes d'agents qui font circuler les visiteurs nocturnes qui tentent d'entrer dans le bâtiment, Steve me délaisse royalement pour rejoindre l'intérieur. Ne pouvant pas rester plantée là en attendant que les évènements se passent, je finis par prendre le même chemin que lui. Après m'être adressée à une infirmière visiblement débordée, je trouve le chemin vers la salle d'opération d'urgence dans laquelle Fury a été emmené. Je pénètre la salle adjacente, dotée d'une vitre pour permettre de voir ce qui se passe à côté. Ce n'est pas la première fois que je vois ce genre d'installation, mais je n'arrive toujours pas à m'y faire. Je trouve ça d'une morbidité malsaine de regarder ses proches se faire découper par des médecins de l'autre côté d'une vitre teintée.

Cette situation me rappelle amèrement ma dernière visite en urgence dans ce type d'établissement. Je me souviens d'avoir parcouru les couloirs comme si ma vie en dépendait, afin de trouver la salle d'opération dans laquelle ma mère se faisait réanimer. Les bipbip continuels de l'oscilloscope me donnent des migraines vertigineuses. Lui non plus ne survivra pas, pensais-je. D'un geste franc, je balaie cette pensée pour m'approcher de la vitre. Les médecins sont en train d'extraire la dernière balle du corps de Fury, prêts à soigner ses blessures qu'ils ont jugées comme très graves. Je pose les mains sur la barrière sous la vitre, et soupire lourdement.

« Vous ne devez pas mourir maintenant, murmurais-je. Vous savez que j'ai besoin de vous... Je ne m'en sortirais pas sans un peu de votre aide. »

L'attente de nouvelles de la part des médecins est insoutenable. Je ne sais combien de temps s'est écoulé avant qu'une jeune femme à la beauté divine, le visage tordu par l'angoisse illuminé par sa chevelure rousse, entre bruyamment dans la pièce. Elle se jette à mes côtés pour voir ce qui se passe, assez tendue pour aspirer tout l'oxygène de mon espace vital. Nous sommes très rapidement rejoints par l'agent Hill, que le Colonel avait appelé plus tôt dans la journée afin d'obtenir son aide.

« Est-ce qu'il va s'en sortir ? Demande Natasha.

- Je ne sais pas, répond Steve.

- Il doit s'en sortir, ajoutais-je.

- Parlez-moi du tireur.

- Rapide, commente Steve. Très rapide, et très fort. Et il avait un bras d'acier. Je crois que Maximilian le connait.

- Ce n'est pas important pour le moment, rageais-je. Le connaître ne me permet pas de l'arrêter. »

Mon ton sec a tranché l'air de telle sorte que le silence nous assomme à la fin de mes mots. Les larmes au bord des yeux, Maria tente de garder son calme.

« La balistique ? Continue Natasha.

- Trois balles, impossibles à tracer, répond Maria.

- De fabrication soviétique... ?

- Ouais.

- Ce type d'arme n'est pas utilisé par beaucoup de monde sur le continent, ajoutais-je. Mais même si on pouvait le tracer, on ne le retrouverait pas aussi facilement.

- Comment est-ce que tu peux en être certaine ? Demande la rousse.

- Parce que je le connais comme ma poche, murmurais-je pour moi-même.

How Villains Are Made - MARVELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant