Chapitre 38 : Les secrets de Zola

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Récupérer l'équipement de Sam ne nous a pas causé plus d'ennuis que nous en avions déjà, puisque les talents de Peter et Natasha nous ont permis de ne pas nous faire prendre. En revanche, je doute de notre capacité à rester dans l'ombre en forçant quelqu'un à nous suivre en plein jour, dans une rue commerçante. D'après les informations que j'ai réussi à avoir auprès de Brock, l'agent Sitwell est sorti déjeuner avec d'autres gradés d'Hydra ce midi. J'ignore ce qu'ils peuvent bien avoir à se raconter en dehors du quartier général, mais quelque chose me dit qu'ils sont idiots de se retrouver dans un lieu public pour discuter. Nous avons décidé de le cueillir à la fin de son repas, et de l'emmener dans un endroit où nous pourrons le forcer à parler. C'est Sam et moi qui attendons patiemment sur le terrain ; lui, assis à la terrasse d'un café et moi, postée en bas des marches du restaurant, faisant mine de gribouiller le paysage sur mon carnet. Ma position ne permet pas à mon champ de vision d'atteindre Sitwell, alors c'est Peter qui se charge de la surveillance, depuis le toit où il nous attend.

« Sitwell vient de sortir du restaurant, annonce Peter. Il est accompagné de deux généraux, mais aussi du sénateur et de ses gardes du corps.

- Les généraux ne sont pas un problème, rappelais-je. On peut continuer.

- Je l'appelle, prévient Sam. »

Grâce à quelques manipulations informatiques, Sam parvient à appeler le numéro de Sitwell en laissant croire à un appel de mon père. Nos oreillettes connectées nous permettent d'entendre l'échange.

« Oui, monsieur ? Demande Sitwell.

- Vous avez bien déjeuné, agent Sitwell ? Demande Sam. Les beignets de crabe sont délicieux, paraît-il.

- Qui est à l'appareil ?

- Le beau grosse avec des lunettes de soleil. A dix heures. L'autre dix heures. Voilà...

- Qu'est-ce que vous voulez ?

- Vous allez gentiment descendre les escaliers et rejoindre l'artiste en herbe près de la statue blanche. Ensuite, vous prendrez la première à droite, il y a une voiture en contrebas. Garée. Vous et elle, vous allez faire un tour.

- Et pourquoi je vous obéirai ?

- Parce que cette cravate a dû te coûter la peau des fesses... et que ce serait dommage de la trouer. Et puis, quel genre d'agent n'obéis par à son supérieur ?

- Mon supérieur ? »

Je me tourne pour laisser Sitwell découvrir mon visage. Debout quelques marches plus haut, il déglutit ouvertement. Il hoche positivement la tête et raccroche le téléphone, coopérant. Il descend les marches qui nous séparent et s'arrête devant moi.

« Madame, salut-il. Je ne comprends pas ce que cette mascarade signifie.

- Nous allons simplement discuter... Il n'y a aucune raison de s'alarmer, Jasper. Allons, souris plus grand. Tu devrais montrer plus d'enthousiasme lorsque tu travailles avec ton patron.

- Vous n'êtes pas mon patron.

- C'est ce que nous allons voir. »

Je me lève en affichant un grand sourire, puis je lui prends le bras. Je me tourne brièvement pour faire signe au général Anderson, qui acquiesce en affichant un sourire. C'est lui qui a prévenu Brock que Sitwell se trouverait ici avec eux ce midi, j'en conclus donc qu'il est de mon côté. Je fais mine d'être heureuse de me trouver au bras de Jasper, alors que je l'entraîne vers une nouvelle voiture volée garée en contrebas. Je le contrains à monter à l'intérieur, puis démarre pour rejoindre le point de rendez-vous. L'immeuble que nous avons choisi est le plus haut du quartier résidentiel, calme et agréable à première vue. Je me gare devant l'entrée, puis force Sitwell à me suivre dans l'immeuble. Steve et Natasha, déjà sur les lieux, décident de prendre les devants pour s'occuper de notre informateur. On le traine jusqu'au toit où se trouve Peter. Steve décide de lui mettre un coup de pression : il contraint Sitwell à reculer au fur et à mesure qu'il marche rapidement vers lui.

How Villains Are Made - MARVELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant