How Villains Are Made - MARVEL

Chapitre 68 : Enragée

 Après avoir quitté Pietro, j'ai rejoint la porte de service cachée pour entrer dans la base. S'il y a bien quelque chose que je trouve idiot de la part d'un génie comme Strucker, c'est de n'avoir jamais changé son mot de passe depuis toutes ces années ; l'avantage étant que je suis capable d'entrer sans avoir à casser un verrou.

« Captain, je suis à l'intérieur, prévins-je.

- Comment tu as fait ? Demande-t-il.

- Les vieux codes de la base fonctionnent encore. J'entre depuis le sous-sol, je devrais y être dans deux minutes.

- Je suis déjà à l'intérieur, m'informe Stark. Je m'occupe du dildo lumineux, j'ai dégagé la voie dans certaines salles. Strucker doit être en train de se faire la malle.

- Pas pour longtemps.

- Heu... c'est quoi, un dildo ? Demande Steve. »

J'entends Natasha éclater de rire dans mon oreillette. Tony laisse échapper un ricanement digne d'un chat qu'on égorge, tandis que je tente de me retenir de rire dans le couloir résonnant. J'en viens à me plier en quatre sur l'escalier, ayant grand mal à respirer face à l'innocence de notre cher Captain. Pourtant, il y en avait déjà quelques-uns à son époque. Je suis vraiment étonnée qu'il n'en ait jamais entendu parler. J'imagine qu'un homme qui a passé sa vie loin des femmes et entouré de brutes dans l'armée ne doit pas être vraiment très doué dans ce domaine. Mais de là à ne pas connaître l'existence du Saint Dildo, je suis épatée.

« C'est aussi ce qu'on appelle un sextoy, dans un jargon moins familier, répond Natasha.

- Ah, d'accord, soupire Steve. Je n'avais jamais entendu quelqu'un appeler ça comme ça...

- Incroyable, rit toujours Tony. »

Je secoue négativement la tête, reprenant peu à peu mon souffle. Je m'assois un moment sur une marche, regardant dans le vide pour me calmer. Natasha se met à plaisanter ouvertement, ravie de pouvoir se moquer un peu plus de Steve. J'ignore leur mini-dispute, entrant dans la base non sans sourire bêtement. Les couloirs sonnent creux, comme si les lieux avaient été désertés. Pourtant, j'ai l'étrange impression d'être observée. Je regarde autour de moi, perturbée par les plaisanteries de mes camarades.

« La ferme, râlais-je froidement. Laissez l'ancêtre tranquille, j'ai besoin de me concentrer. Vous faites trop de bruit, bordel. On dirait une école primaire en pleine heure de récréation.

- Oh, pardon madame, ricane Tony.

- Sérieusement, je vais t'arracher les testicules pour- »

Je n'ai pas le loisir de pouvoir finir ma phrase, subitement attaquée par derrière. Je m'écrase au sol, faisant tomber mon arme et mon moyen de communication. Je me tourne rapidement pour éviter mon adversaire, mais je ne vois personne. Craintive, je me mets accroupie sur les pieds, prête à sauter sur qui que ce soit. J'aurais pu croire à une attaque surprise de la part de Pietro, mais la force était bien plus puissante que celle du jeune homme. Je me concentre, jusqu'à pouvoir entendre un bruit à côté de moi. Relevant la tête à droite, je suis surprise par le visage tordu dans la colère d'une sorcière brune. Une fumée rouge m'entoure rapidement, me propulsant à l'autre bout de la pièce. Mon corps cogne contre la pierre et y reste collé. Je tente de bouger un bras, mais la pression de la magie rouge m'empêche de contrôler mes membres.

« Wanda ! M'étonnais-je.

- La traitre, lâche-t-elle. »

Ah, elle n'a vraiment pas l'air ravie de me voir. Si j'en crois son manque d'étonnement en me faisant face, j'imagine qu'elle a dû rencontrer Pietro avant de partir à ma recherche. Après tout, j'ai demandé au grisé de sortir de ce bâtiment avec elle, donc il a dû lui expliquer la situation. Menaçante, Wanda s'approche en relâchant suffisamment la pression pour que mes pieds touchent le sol.