Chapitre 15 : Les doutes de Ama

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La réunion avec les délégués des différentes nations d'Eristia s'était achevée sur une note d'espoir prudent. Ama, la grande cheftaine de la Garde Royale d'Arcania, s'était vu confier la tâche ardue de contacter la Guilde de Gaïa et d'obtenir leur aide pour affronter la crise. Cependant, alors qu'elle quittait la salle de conseil, un sentiment de doute commençait à s'insinuer en elle.

Ama se dirigea vers ses quartiers privés, ses pas résonnant dans les couloirs silencieux du château. Une fois à l'intérieur, elle ferma la porte derrière elle et s'appuya contre le mur, ses pensées tourbillonnant. Elle avait promis de convaincre la Guilde de Gaïa et Hiro d'intervenir, mais comment pouvait-elle tenir cette promesse si elle n'avait aucun moyen de les contacter ?

« Hiro... où es-tu maintenant ? » murmura-t-elle, ses yeux se perdant dans le vide.

Hiro, son ami d'enfance, était un explorateur et un combattant redoutable, mais aussi un vagabond itinérant. Toujours en mouvement, toujours à la recherche de la prochaine aventure. Le contacter, même par comlink, relevait de l'exploit. Ama soupira profondément, se sentant accablée par le poids de la responsabilité qu'elle avait acceptée.

Elle se dirigea vers son bureau, où reposait un comlink, un artefact cristallin qu'elle avait utilisé à plusieurs reprises pour des communications urgentes. Elle le prit dans sa main, le fixant avec une intensité désespérée.

« Hiro... si seulement tu pouvais entendre mes pensées, » pensa-t-elle. « Nous avons besoin de toi, Eristia a besoin de toi. »

Ama se laissa tomber sur une chaise, les coudes appuyés sur le bureau, la tête entre les mains. Un monologue intérieur commença à se former, un flot de pensées et de doutes.

« Comment vais-je le trouver ? Il pourrait être n'importe où, dans les profondeurs d'une jungle, au sommet d'une montagne, ou explorant des ruines oubliées. Et même si je parvenais à le contacter, rien ne garantit qu'il accepterait de venir. Hiro est imprévisible, il suit ses propres règles et ses propres objectifs. »

Elle se redressa, se levant pour faire les cent pas dans la pièce. « Peut-être que je devrais envoyer des éclaireurs, des messagers à travers les terres d'Eristia, pour le chercher. Mais cela prendrait du temps, et nous n'avons pas le luxe du temps. Chaque jour compte, chaque heure même. »

Ama s'arrêta devant une fenêtre, regardant les jardins du château d'un air pensif. « Hiro, tu es le seul en qui j'ai pleinement confiance pour cette mission. Toi et la Guilde de Gaïa pouvez faire ce que les armées d'Eristia ne peuvent pas. Mais comment te convaincre de répondre à cet appel, toi qui chéris tant ta liberté ? »

Elle se rappela les moments passés avec Hiro, leur enfance insouciante, les entraînements rigoureux sous la tutelle de Nagisa, la légendaire guerrière. Hiro avait toujours eu un esprit libre, un désir insatiable de découvrir le monde et de repousser ses limites.

Ama retourna à son bureau, s'emparant à nouveau du comlink. Elle ferma les yeux et se concentra, espérant que, d'une manière ou d'une autre, son message atteindrait Hiro.

« Hiro, si tu m'entends... c'est Ama. J'ai besoin de toi. Le monde est en danger, et nous avons besoin de ton aide. La Guilde de Gaïa est notre seule chance d'éviter une catastrophe. Je t'en prie, réponds-moi. »

Elle laissa le comlink émettre sa lueur bleue, symbole de l'appel en cours, puis le posa doucement sur le bureau. Ama savait qu'elle devait se préparer à la possibilité que son message n'atteigne jamais Hiro, mais elle refusait de perdre espoir.

« Je ne peux pas échouer, » murmura-t-elle. « Pas maintenant. »

Ama se redressa, déterminée. Elle commença à élaborer un plan B, réfléchissant aux autres membres de la Guilde de Gaïa qu'elle pourrait contacter directement. Elle devait faire tout ce qui était en son pouvoir pour assurer la sécurité d'Eristia, même si cela signifiait affronter l'incertitude et le doute.

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