Chapitre 9 : L'Église en Ébullition

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Au cœur du pays des Quator Deus, où la dévotion à Solé, Auroré, Jourié et Nocté régissait chaque aspect de la vie, la Sainte Église résonnait de cris et de murmures effrayés. Les fidèles, habituellement sereins et dévoués, étaient plongés dans un chaos sans précédent. Saberia, une jeune paladine à l'armure étincelante, se frayait un chemin à travers la foule en panique.

Saberia avait fait une découverte macabre : le grand pape Amtestios, figure spirituelle et guide de la foi, avait été assassiné. Son corps sans vie reposait dans ses quartiers, entouré de symboles étranges et de signes de lutte. La nouvelle se répandit comme une traînée de poudre, jetant l'Église dans la confusion et l'horreur.

« Que personne ne quitte le sanctuaire ! » ordonna le grand paladin chef, Arion le Juste, un homme à la carrure imposante et au regard perçant. Après plus d'une heure d'enquête intensive, Arion se tenait maintenant devant l'assemblée de prêtres, de paladins et de fidèles, le visage marqué par une détermination féroce.

« Mes frères et sœurs, » commença Arion d'une voix grave qui résonnait dans toute la cathédrale, « le plus odieux des crimes a été commis en ces murs sacrés. Le grand pape Amtestios, notre guide, a été lâchement assassiné. Nous avons des raisons de croire que cet acte ignoble est l'œuvre d'un groupuscule hérétique, une menace non seulement pour notre foi, mais pour toute Eristia. »

Le silence se fit dans l'assemblée, chaque âme retenant son souffle.

« En tant que Grand Paladin Chef, je décrète une sainte guerre, » continua Arion, sa voix montant en intensité. « Nous trouverons les responsables de cet acte impie et nous les convertirons de gré ou de force à notre Sainte Église. Quiconque se dressera sur notre chemin sera considéré comme ennemi de la foi et sera traité en conséquence. »

Cette déclaration eut l'effet d'une onde de choc à travers Eristia. Les nouvelles de la sainte guerre décrétée par Arion le Juste se propagèrent rapidement, bouleversant la géopolitique et les mœurs des différentes nations. Les fidèles des Quator Deus, armés de leur foi inébranlable, se préparaient à répondre à l'appel aux armes, prêts à imposer leur croyance par la force.

Dans les terres neutres comme Arcania, la réaction fut immédiate. La Reine Jaine IIIe convoqua un conseil d'urgence pour discuter de la menace grandissante. « Une sainte guerre ? » s'exclama Ama, la grande cheftaine de la garde royale. « Cela pourrait plonger tout Eristia dans un conflit sanglant. Nous devons nous préparer à défendre notre peuple et notre territoire. »

Les marchands et les voyageurs de Technomyr et de Nova, entendant les rumeurs de guerre, commencèrent à fortifier leurs cités et à renforcer leurs défenses. Les SteamDocs et les concepteurs d'implants Nuk savaient que leur indépendance et leur mode de vie seraient menacés par une croisade imposée par les Quator Deus.

À Elphiria, la noblesse elfique se réunit pour évaluer la situation. Les elfes, fiers de leur héritage et de leur indépendance, voyaient cette guerre comme une menace directe à leur souveraineté. « Nous devons protéger nos frontières et notre culture, » déclara l'un des seigneurs elfes. « Les Quator Deus n'auront pas notre soumission. »

Le monde d'Eristia était en ébullition. Les alliances se formaient et se défaisaient à une vitesse vertigineuse. Les préparatifs pour la guerre transformaient les cités et les villages en forteresses. Les armées se mobilisaient, les forgerons travaillaient jour et nuit pour fabriquer des armes, et les érudits recherchaient des moyens de protéger leurs peuples des envahisseurs.

Dans ce contexte de tension et de peur, Saberia, la jeune paladine qui avait découvert le corps du pape Amtestios, était tourmentée par des questions. Qui était derrière cet assassinat ? Quelle était la véritable motivation de ce crime odieux ? Et surtout, comment préserver la pureté de la foi sans sombrer dans la barbarie ?

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