Chapitre 173 : Les tensions et Géopolitique

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Dans les profondeurs solennelles de la Sainte Église des Quator Deus, la tension était presque palpable. Le Grand Pape Arion, figure austère et imposante, se tenait à la tête de la table circulaire, entouré de ses plus fidèles lieutenants : les Grands Paladins Eames, Taliam la Draconière, Naldfrea la Naine, Berlee le Demi-Elfe, et Aldsu l'Orc Silencieux. Chacun d'eux, gardiens sacrés de la foi et de l'ordre, était prêt à défendre avec ferveur les principes des Quator Deus.

Autour de cette même table se trouvaient les alliés les plus influents des Quator Deus : Erratum, le Juge impitoyable des Singularités, au visage indéchiffrable ; Crane, la Grande Leader de la Mère Patrie de CandiceGrade, connue pour sa rigueur militaire ; le Sultan Albdu al Jabar, maître des sables arides de Kirür ; et Galphür, le Grand Professeur de l'Académie de Luforia, érudit respecté pour sa maîtrise des arcanes.

Le silence fut brisé par le Grand Pape Arion, sa voix résonnant dans la salle sacrée avec une gravité qui n'échappait à personne. « Nous avons perdu une bataille cruciale dans les mers du Sud d'Eristia. Une défaite qui ne peut rester impunie. »

Les regards se tournèrent vers le Sultan Albdu al Jabar et Galphür, les représentants de Kirür et de Luforia, dont les nations avaient été accusées d'être responsables de ce revers. Les reproches étaient lourds de sous-entendus, une accusation voilée de trahison par incompétence.

Albdu al Jabar, le visage marqué par la chaleur de ses terres, rétorqua avec un calme froid : « Kirür a toujours été un allié fidèle, mais nous ne sommes pas aveugles. Nos intérêts économiques et nos priorités sont clairs. Nous ne sacrifierons pas nos peuples pour des stratégies obsolètes. Nous avons accepté cette alliance pour un bénéfice mutuel, mais si cette union ne sert que vos intérêts, nous devrons réévaluer notre position. »

Galphür, les traits tirés par des nuits passées à étudier des tomes anciens, ajouta d'une voix posée mais ferme : « Luforia n'a jamais été un royaume de guerriers. Nous sommes une nation de savoir et de magie. Si notre technologie ne satisfait pas les Quator Deus, peut-être devrions-nous envisager d'autres alliances, avec des nations qui respectent notre indépendance et nos apports. Elphiria, Paradise City, et l'Église de Nuk seraient ravis de nous accueillir. »

Les mots étaient pesés, calculés pour frapper là où cela ferait le plus mal. Une menace à peine voilée de se tourner vers d'autres alliances, transformant le conflit en une guerre à trois fronts. Les yeux d'Arion se plissèrent, tandis qu'Eames serrait le pommeau de son marteau sacré. La tension monta d'un cran, chaque camp jaugeant l'autre, cherchant la faille.

Erratum, le Juge, rompit le silence de sa voix glaciale : « Ne vous y trompez pas, Kirür et Luforia. Cette guerre est bien plus qu'une simple question de ressources ou de technologie. C'est une croisade pour l'âme d'Eristia. Si vous ne vous alignez pas sur notre cause, vous serez traités comme des ennemis. »

Crane, les yeux perçants, acquiesça lentement. « CandiceGrade n'a pas l'habitude de tolérer la faiblesse. Soit vous suivez, soit vous tombez. Nous ne reculerons devant rien pour la victoire. »

Les menaces se firent plus explicites, les tensions plus palpables. Aucun des camps ne semblait prêt à céder, et l'ambiance se chargea d'une animosité qui ne faisait que grandir. Mais au-delà des paroles, chacun savait que cette guerre ne se limiterait pas à des alliances changeantes. C'était une bataille pour le contrôle total d'Eristia, et les Quator Deus ne pouvaient se permettre de perdre.

La réunion se termina sans accord, seulement des promesses implicites de vengeance et de nouvelles stratégies pour les batailles à venir. Les alliances semblaient sur le point de se briser, et la guerre prenait une nouvelle tournure, où chaque faction se préparait à affronter non seulement ses ennemis, mais aussi ses anciens alliés.

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