Chapitre 81 : La torture de Hiro

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Le soleil était à peine levé sur le chemin qui menait à Nargos, une ville réputée pour ses bas-fonds impitoyables et ses trahisons incessantes. Hiro, implacable comme toujours, décidait de profiter de chaque halte pour "maintenir en forme" ses deux disciples, Tyrfing et Neirnia. Mais ce que Hiro appelait une simple « mise en forme » relevait en réalité d'une torture mentale et physique que peu de guerriers pourraient endurer.

Les entraînements débutaient à l'aube, lorsque la lumière du soleil baignait à peine l'horizon. Tyrfing et Neirnia, encore engourdis par la fatigue, étaient immédiatement plongés dans des exercices d'endurance physique qui défiaient les lois de la nature. Hiro, sans une once de pitié, les forçait à courir des kilomètres à une vitesse surhumaine, en augmentant sans cesse la charge qu'ils devaient porter, que ce soit des sacs de rochers ou des bûches énormes, chaque jour plus lourds que la veille.

Puis venait l'entraînement au combat, où Hiro les soumettait à des affrontements incessants, les poussant à maîtriser chaque nuance de leur aura. L'aura, cette énergie vitale si difficile à contrôler, devait être manipulée avec une précision absolue. Hiro les forçait à l'exploiter au-delà de leurs limites naturelles, les plongeant dans un état où chaque mouvement pouvait déterminer leur survie. Tyrfing et Neirnia se battaient non seulement contre leur maître, mais aussi contre leur propre corps, qui menaçait de s'effondrer à tout moment sous la pression.

Mais ce n'était que le début. Hiro les emmenait ensuite dans des zones où la gravité semblait altérée, où l'air était si lourd qu'il semblait se solidifier autour d'eux. Là, ils devaient exécuter des mouvements impossibles, comme marcher à la verticale sur des parois rocheuses, tout en canalisant leur aura pour maintenir l'équilibre. Les muscles de leurs jambes criaient de douleur, mais Hiro ne montrait aucune clémence, les forçant à recommencer encore et encore jusqu'à ce qu'ils y parviennent, ou jusqu'à ce qu'ils s'effondrent.

Chaque nuit, épuisés, Tyrfing et Neirnia s'effondraient sur le sol, à peine capables de bouger. Leurs corps étaient couverts de contusions, leurs esprits sur le point de céder sous la pression. Mais ce qui les effrayait le plus, c'était Hiro lui-même. Leur maître ne s'entraînait pas avec eux ; il s'infligeait une torture encore pire. Hiro, en pleine méditation, poussait son propre corps à des extrémités qu'ils ne pouvaient même pas imaginer. Il combinait les éléments de son aura avec une telle maîtrise que des phénomènes surnaturels se manifestaient autour de lui. Des éclairs, des flammes et des tempêtes miniatures tourbillonnaient autour de son corps, comme s'il absorbait les forces élémentaires du monde lui-même.

Chaque fois qu'ils le regardaient, ils se demandaient si Hiro était réellement humain. Son endurance semblait infinie, et sa détermination, inébranlable. Tyrfing et Neirnia se voyaient contraints de suivre cet exemple monstrueux, repoussant leurs propres limites pour survivre à cet enfer quotidien.

Au fil des jours, ils réalisaient que ces entraînements étaient bien plus que de simples exercices. C'était une méthode brutale pour forger leur caractère, pour faire d'eux des guerriers capables de supporter l'insupportable, de vaincre l'invincible. C'était la même méthode que Nagisa avait autrefois employée pour faire de Hiro l'homme qu'il était devenu, un homme qui incarnait la détermination et la puissance brute.

À la fin de chaque journée, Tyrfing et Neirnia se trouvaient à la limite de l'agonie, à peine capables de respirer. Leurs corps étaient dévastés, mais leurs esprits, bien que battus et meurtris, commençaient lentement à comprendre la véritable nature de leur maître. Hiro ne cherchait pas seulement à les renforcer ; il leur enseignait à survivre, à endurer, et surtout, à ne jamais abandonner, quel que soit le prix à payer.

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