Chapitre140 : La Veille d'un Grand Conflit.

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Sur les vastes rives de la Sainte Église de Celestia, le port était en pleine effervescence. Les imposants navires de guerre de la Sainte Église et des Braves se préparaient à entamer leur périlleux voyage vers les mers du Sud d'Eristia, où le conflit tant redouté les attendait. Les cris des marins, le martèlement des marteaux sur les coques, et le cliquetis des chaînes résonnaient dans l'air, créant une symphonie de préparation à la guerre.

Sur le quai principal, Flandre Guerron, le capitaine du bataillon naval des Braves, observait les préparatifs avec un regard acéré. C'était un homme d'une stature imposante, le visage marqué par les années de bataille, les yeux d'un bleu perçant qui semblaient voir au-delà de l'horizon. À ses côtés, Mariana Olcasteillo, sa seconde en chef, donnait des ordres précis, veillant à ce que chaque navire soit approvisionné en vivres, en armement, et en matériel de réparation.

« Vérifiez les canons à Nuk, » ordonna Mariana d'une voix ferme, « et assurez-vous que les provisions sont bien stockées. Nous ne devons pas faillir en mer, sinon, ce sera notre dernière traversée. »

Les marins obéissaient sans hésitation, sachant que leur capitaine et sa seconde étaient réputés pour leur rigueur et leur compétence. Flandre, malgré son calme apparent, sentait le poids de la responsabilité sur ses épaules. Il savait que cette mission pourrait changer le cours de l'histoire, et il était déterminé à mener ses hommes à la victoire, quelles que soient les épreuves qui les attendaient.

De l'autre côté du port, les navires imposants de la Sainte Église se dressaient, leurs voiles ornées des symboles sacrés des divinités. Le capitaine Paladin Oswald Ether, un homme au visage austère et à la foi inébranlable, se tenait à la proue de son navire, les mains jointes en prière. À ses côtés, son second, Julian Oscar, veillait à ce que les préparatifs se déroulent sans accroc.

Oswald invoquait la bénédiction des divinités de Celestia : Nemes, la déesse de la violence et de la vengeance, pour leur accorder la force de punir les hérétiques ; Artes, la déesse de la chasse et de la survie, pour les guider dans les eaux traîtresses ; Madawes, qui veille sur les cieux, pour protéger leurs navires des tempêtes ; Ryuness, le dieu de la ruse, pour leur accorder l'astuce nécessaire à la victoire ; et Cranefates, la déesse des éléments et de la destruction, pour anéantir leurs ennemis.

Les équipages de la Sainte Église se préparaient avec une dévotion presque fanatique. Chacun savait que cette guerre n'était pas simplement un conflit pour des terres ou des richesses, mais une croisade sacrée pour éradiquer les hérétiques et imposer la volonté des divinités sur Eristia.

Julian, observant les marins à l'œuvre, s'approcha d'Oswald. « Les navires sont presque prêts, capitaine. Les vivres sont chargées, les armes bénies, et les prières ont été dites. Nous sommes prêts à partir sur votre ordre. »

Oswald hocha la tête, son regard se durcissant alors qu'il contemplait l'horizon. « Bien. Que les divinités soient avec nous. Cette guerre ne sera pas facile, mais elle est nécessaire. Pour la gloire de Celestia et pour l'élimination des hérétiques, nous devons triompher. »

Pendant que les préparatifs continuaient des deux côtés, une tension palpable régnait dans l'air. Les marins savaient que ce voyage serait long et périlleux, et que chaque décision pourrait être la différence entre la vie et la mort.

Alors que le jour déclinait, les derniers rayons du soleil se reflétant sur les eaux, les navires étaient enfin prêts. Flandre Guerron et Oswald Ether, chacun à la tête de leur flotte, montèrent à bord de leurs vaisseaux. Les ordres furent donnés, les ancres levées, et les navires commencèrent lentement à quitter le port, leurs coques fendillant les eaux calmes du port.

Alors qu'ils s'éloignaient des rives de Celestia, une prière silencieuse résonnait dans le cœur de chaque marin, qu'il soit Brave ou Paladin. Une prière pour la victoire, pour la survie, et pour que les divinités leur accordent la force de surmonter les épreuves à venir.

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