Chapitre 104 : Madawan Contre June.

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À l'aube d'un nouveau jour, alors que les premiers rayons du soleil perçaient à peine l'horizon, l'arène d'entraînement de la Guilde de Gaïa s'animait déjà. C'était un lieu sacré pour les membres de la guilde, un espace où la maîtrise du combat et de l'aura était forgée dans la douleur, la sueur, et la détermination. Au centre de l'arène, deux figures se faisaient face, prêtes à engager un combat qui n'avait rien de symbolique.

Madawan, le chef redouté de la Guilde de Gaïa, se tenait d'un côté, son regard perçant fixé sur sa disciple, June. Il était armé de ses dagues infusées d'aura de foudre, dont l'énergie crépitait autour de lui, illuminant l'atmosphère matinale d'éclairs intermittents. En face de lui, June, équipée d'une épée et d'un bouclier, se préparait à l'entraînement le plus éprouvant de sa vie. Bien qu'elle ait déjà montré une grande maîtrise de son aura, elle savait que face à Madawan, le défi serait d'un tout autre niveau.

Madawan ne perdait jamais de temps en formalités. Dès que June fut prête, il attaqua sans prévenir, ses dagues fendant l'air avec une rapidité fulgurante. Chaque coup était infusé de l'aura de foudre, et lorsqu'ils se heurtèrent au bouclier de June, une explosion d'énergie en jaillit, envoyant des éclairs dans toutes les directions.

June bloqua le premier assaut avec difficulté, sentant la force brute de Madawan traverser son bouclier. L'impact secoua son corps, mais elle tint bon, canalisant son aura pour se stabiliser. Cependant, Madawan ne lui laissa pas le temps de reprendre son souffle. Il enchaîna avec une série de coups rapides et précis, chaque frappe cherchant à exploiter la moindre faiblesse.

Les auras des deux combattants s'entrechoquaient dans une danse mortelle, créant des ondes de choc visibles à l'œil nu. L'aura de June, d'un bleu profond, se battait pour maintenir sa forme face à l'aura électrisante de Madawan, dont la puissance semblait capable de déchirer le ciel lui-même. Chaque faux pas, chaque erreur de concentration, était puni instantanément, l'aura de June se retournant contre elle sous la pression de celle de son maître.

À chaque fois que son aura flanchait, le choc la faisait reculer violemment, la projetant contre le sol de l'arène. Mais Madawan ne montrait aucune pitié, aucune hésitation. Pour lui, cet entraînement était une leçon vitale : la maîtrise de l'aura n'était pas seulement une question de force brute, mais de finesse, de contrôle absolu.

« Concentre-toi, June ! » tonna Madawan, sa voix résonnant à travers l'arène. « Si tu perds le contrôle, c'est ton propre pouvoir qui te détruira. L'aura est une arme, mais aussi un fardeau. Maîtrise-la ou elle te consumera ! »

June se redressa, essoufflée mais déterminée. Elle sentait la fatigue s'accumuler dans ses muscles, chaque impact résonnant encore dans ses os, mais elle refusait de céder. Elle savait que cet entraînement était bien plus qu'un simple exercice ; c'était une préparation pour les véritables combats à venir, où l'erreur signifierait la mort.

Madawan intensifia ses attaques, ses dagues traçant des arcs de lumière foudroyante dans l'air. Chaque mouvement était calculé pour tester les limites de June, pour la pousser au-delà de ce qu'elle croyait possible. Il frappait avec une vitesse inhumaine, sa maîtrise de l'aura lui conférant une agilité et une puissance qui semblaient hors de portée.

Les deux combattants continuaient de s'affronter, l'aura de June vacillant parfois sous la pression, mais jamais totalement brisée. Les éclats d'énergie illuminaient l'arène, transformant la matinée tranquille en un champ de bataille étincelant. À plusieurs reprises, June parvint à contre-attaquer, utilisant son bouclier pour rediriger l'aura de Madawan contre lui, mais chaque fois, il anticipait, déviant son attaque avec une habileté presque nonchalante.

Madawan ne relâchait jamais la pression. Il voulait montrer à June que dans un combat réel, il n'y aurait aucun répit, aucun moment de faiblesse à exploiter. La maîtrise de l'aura n'était pas seulement un atout, c'était une nécessité absolue pour survivre dans le monde impitoyable d'Eristia.

Le soleil s'élevait lentement dans le ciel, marquant le passage des heures. L'entraînement se poursuivait, sans interruption, Madawan poussant June à ses limites extrêmes. Chaque fois qu'elle semblait sur le point de s'effondrer, il redoublait d'intensité, la forçant à puiser dans des réserves qu'elle ne savait même pas posséder.

Finalement, alors que le soleil atteignait son zénith, Madawan décocha un coup de dague infusée d'aura de foudre qui fit exploser le bouclier de June en éclats. L'impact la propulsa en arrière, la faisant s'effondrer lourdement sur le sol de l'arène. Elle tenta de se relever, mais son corps, épuisé par des heures de combat, refusa d'obéir.

Madawan s'approcha, ses dagues encore crépitantes d'énergie, mais cette fois, il ne frappa pas. Il regarda sa disciple allongée sur le sol, incapable de continuer, et hocha lentement la tête. « Tu as bien tenu, June, » dit-il enfin, son ton désinvolte masquant une lueur de satisfaction. « Mais souviens-toi, la maîtrise de l'aura est la clé. Sans elle, la force et la vitesse ne sont rien. »

Il se détourna, signalant la fin de l'entraînement. À ce moment-là, Iraka, la dryade soigneuse de la guilde, s'approcha discrètement, ses mains effleurant l'air autour de June. Une lueur verte, douce et apaisante, enveloppa la jeune femme, commençant à soigner ses blessures et à apaiser ses muscles meurtris.

Madawan observa la scène avec un sourire en coin, satisfait du progrès de sa disciple, mais conscient que le chemin devant elle était encore long et ardu. « Repose-toi, » dit-il en s'éloignant vers la sortie de l'arène. « Demain, nous recommençons à l'aube. »

Les mots laissèrent une promesse dans l'air, une promesse de douleur, d'épuisement, mais aussi de puissance et de maîtrise. June, malgré la douleur, se laissa envelopper par les soins d'Iraka, sachant qu'elle devait encore gravir bien des montagnes avant d'atteindre le sommet. Mais pour l'instant, tout ce qu'elle pouvait faire, c'était se préparer à l'entraînement du lendemain, où une nouvelle bataille l'attendrait contre elle-même, sous l'œil strict mais attentif de Madawan.

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