Eristia Univers

Chapitre 187 : La bataille de PetBourg port partie 4

Le champ de bataille de Petbourg Port était plongé dans une atmosphère de terreur et de chaos, mais au cœur de cette tourmente, une force encore plus sombre se préparait à émerger. Hiro, qui s'était déjà imposé comme une présence écrasante, commençait à subir une transformation qui allait redéfinir la notion même de puissance et de peur. Son rire, déjà inquiétant, devint de plus en plus malsain, résonnant à travers les ruines et les cris des soldats, portant en lui une menace indicible.

Sur son épaule, une marque, habituellement dissimulée, commença à briller d'une lumière violette, pulsant au rythme de son cœur qui battait à un rythme inhumain. Les cheveux mi-longs de Hiro, autrefois noirs comme l'ébène, se teintaient maintenant d'un violet foncé, leur couleur semblant absorber toute lumière autour de lui. Ses yeux, autrefois si expressifs, devinrent des puits noirs d'abysse, contrastant avec des pupilles d'un blanc immaculé, dégageant une froideur impitoyable. Chaque mouvement qu'il faisait semblait imprégner l'air d'une malveillance palpable.

Les Paladins du Néant, colosses de chair et de métal, qui ne connaissaient ni peur ni hésitation, se retrouvèrent face à une menace qu'ils n'avaient jamais anticipée. Leur aura artificielle, si redoutable face à des adversaires humains, semblait s'affaiblir en présence de l'aura sombre et maléfique qui émanait maintenant de Hiro. Ces êtres, conçus pour ne jamais reculer, se trouvaient incapables de porter leurs coups, comme paralysés par une force invisible qui les maintenait à distance.

Hiro, désormais complètement immergé dans sa Forme Néant, riait avec une jubilation sinistre. « Vous pensiez pouvoir m'arrêter ? » sa voix était un murmure, mais elle portait loin, traversant l'espace entre lui et les Paladins. « Laissez-moi vous montrer ce que c'est que la véritable terreur. »

Avec une fluidité effrayante, Hiro se rua sur les trois Paladins. Chaque pas qu'il faisait semblait se fondre avec l'ombre elle-même, son corps devenant un avec son aura. Les Paladins, pourtant puissants et équipés de l'armement le plus avancé, ne purent rien faire. Leurs mouvements, auparavant précis et implacables, devinrent erratiques, comme s'ils luttaient contre une force invisible qui s'attaquait à leur esprit autant qu'à leur corps.

Les poings de Hiro, enveloppés d'une énergie noire et tourbillonnante, frappaient avec une violence inouïe. Chaque coup portait la puissance d'une montagne, brisant les défenses des Paladins, tordant le métal et réduisant en miettes la chair qui composait ces êtres hybrides. Pourtant, au lieu de fuir ou de cesser le combat, Hiro semblait prendre un plaisir malsain à prolonger leur souffrance, savourant chaque instant de cette confrontation. Ses attaques n'étaient pas seulement physiques ; elles semblaient dévorer l'âme même des Paladins, une morsure spirituelle qui les laissait impuissants et terrifiés.

L'aura de Hiro prit la forme d'un oni démoniaque, une entité d'ombre et de fureur qui se superposait à sa silhouette. Ses yeux d'abysse luisaient d'une malice infinie, et chaque sourire qu'il esquissait exprimait une soif insatiable de destruction. Les Paladins, normalement incapables de ressentir la peur, reculèrent instinctivement, comme si l'ombre même de Hiro les brûlait.

Hiro, en parfaite harmonie avec son Elemental Gear, utilisait l'art martial de YuSu Dian avec une précision démoniaque. Ses mouvements étaient fluides, presque gracieux, mais portaient une force meurtrière. Il semblait danser autour des Paladins, esquivant leurs attaques maladroites et répondant avec une fureur calculée. Chaque coup de poing, chaque coup de pied portait la marque du Néant, une puissance qui défiait les lois de la nature et de la réalité.

Le champ de bataille tout entier semblait s'arrêter pour observer ce spectacle effroyable. Les soldats, qu'ils soient alliés ou ennemis, étaient paralysés, incapables de détourner les yeux de la transformation monstrueuse qui se déroulait sous leurs yeux. Même les vétérans les plus endurcis de la Guilde de Gaïa et des Voyageurs des Mers ressentaient une peur viscérale face à cette démonstration de puissance.

Mais au milieu de cette frénésie destructrice, une chose était claire : Hiro était en parfait contrôle de lui-même. Malgré l'aura maléfique qui l'entourait, malgré la transformation physique et spirituelle qu'il subissait, il restait lucide, maître de chaque mouvement. Cette prise de conscience ajoutait une dimension encore plus terrifiante à sa puissance. Ce n'était pas un déchaînement aveugle ; c'était une orchestration délibérée de terreur, une démonstration de son pouvoir.

Les trois Paladins, autrefois invincibles, se retrouvaient démunis face à un adversaire qui semblait transcender leur existence même. Hiro, avec une lenteur calculée, les déchirait morceau par morceau, savourant la terreur et l'impuissance qui suintaient de leurs gestes. Les Paladins tentaient de riposter, mais leurs coups étaient faibles, comme étouffés par la présence écrasante de l'aura de Néant.

Le combat, bien que féroce, n'était plus une simple bataille. C'était une danse macabre, un rituel où Hiro, transformé en démon, exécutait ses ennemis avec une grâce terrifiante. À chaque coup porté, les Paladins s'effondraient un peu plus, leurs structures métalliques se désintégrant sous la pression écrasante de cette force sombre.

Et pourtant, au plus profond de son être, Hiro restait lui-même. Derrière ce sourire maléfique, derrière ces yeux d'abysse, il y avait toujours l'esprit calculateur de l'explorateur demi-elfe, maître de son art, qui savourait chaque instant de cette bataille. Il n'était pas hors de contrôle, il était le contrôle incarné, utilisant son pouvoir avec une précision chirurgicale pour réduire en poussière les plus grands champions de ses ennemis.

Le champ de bataille devint silencieux lorsque le dernier des Paladins s'effondra, vaincu par cette force démoniaque. Hiro se tenait là, au milieu des ruines de ses ennemis, son aura sombre régnant sur le champ de bataille comme un voile de mort. Le sourire sur son visage s'estompa légèrement, remplacé par une expression de satisfaction froide.

Le combat était terminé, mais les effets de cette bataille résonneraient longtemps dans les mémoires de ceux qui avaient survécu pour la raconter. Hiro, malgré la monstruosité de sa transformation, avait montré qu'il était toujours en contrôle, et cela était peut-être la chose la plus terrifiante de toutes. Ceux qui l'avaient vu se battre ce jour-là savaient qu'ils n'avaient pas seulement assisté à une victoire ; ils avaient été témoins de l'éveil d'une puissance qui défiait toute compréhension.