Chapitre 127 : Hiro Contre le Gardien partie 3

1 0 0
                                    


Le duel atteignait son paroxysme. Hiro et le Gardien s'affrontaient avec une intensité qui défiait l'imagination, chaque coup porté résonnant comme le tonnerre, chaque mouvement devenant un flou d'énergie brute et de maîtrise exceptionnelle. L'écart de force entre les deux combattants s'était réduit à néant, et maintenant, aucun des deux n'avait l'ascendant sur l'autre. Ce combat était devenu un véritable ballet de destruction, où la moindre erreur pouvait signifier la fin.

Le Gardien, fort de sa stature imposante et de ses deux sabres lourds, frappait avec une précision implacable. Ses lames coupaient l'air avec une telle vitesse que l'œil humain aurait eu du mal à suivre, mais Hiro, avec son Elemental Gears du Néant, esquivait et parait avec une aisance surnaturelle, son Guan Dao brillant d'une lueur sombre, presque maléfique.

Mais il y avait quelque chose d'autre, quelque chose qui changeait au fur et à mesure que le combat progressait. La férocité de Hiro grandissait, et avec elle, un plaisir malsain se manifestait sur son visage. Ses coups devenaient de plus en plus violents, de plus en plus précis, mais c'était son sourire – ce rictus dément – qui trahissait la véritable transformation qui s'opérait en lui. Hiro ne se contentait plus de combattre ; il jouissait de chaque instant, savourant chaque échange, chaque blessure infligée ou reçue.

Le Gardien, de son côté, subissait aussi des coups. Des fissures commençaient à apparaître sur son armure noire, des entailles profondes marquaient ses bras et son torse. Pourtant, il continuait de se battre avec la même détermination, comme s'il n'était qu'un instrument de cette force maléfique qu'il servait. Mais même cet être semblait être impacté par les blessures, ses mouvements devenant légèrement moins fluides, moins infaillibles.

Hiro, en revanche, semblait au-dessus de la douleur. Les entailles qui marquaient sa peau, les coupures qui auraient fait crier de douleur n'importe quel autre guerrier, ne semblaient avoir aucun effet sur lui. Au contraire, chaque blessure ne faisait que renforcer sa détermination et son plaisir déviant. C'était comme si la douleur était devenue un carburant pour lui, une source de satisfaction. Chaque coup reçu le plongeait plus profondément dans une danse macabre avec la mort, une danse dont il se délectait.

Leurs auras respectives continuaient de croître, atteignant des niveaux d'intensité tels que l'air autour d'eux se distordait, créant des ondes de chaleur et des éclairs de lumière noire qui illuminaient brièvement la caverne. Leurs mouvements étaient maintenant presque impossibles à suivre à l'œil nu, chaque assaut et chaque esquive se déroulant à une vitesse vertigineuse.

Puis vint le moment où les deux guerriers, chacun préparant une attaque ultime, concentrèrent toute leur aura dans leurs armes respectives. Le Gardien leva ses sabres, leur lueur sinistre s'intensifiant, tandis que Hiro, son Guan Dao infusé d'une énergie noire qui semblait suinter de pure malveillance, préparait son propre coup. L'espace entre eux était saturé de puissance, l'air tremblant sous la pression.

Ils se lancèrent l'un contre l'autre, avec une force qui semblait vouloir briser la réalité elle-même. Leurs armes se rapprochèrent à une vitesse fulgurante, mais au moment où elles auraient dû se toucher, quelque chose d'inattendu se produisit. Leurs auras, infusées dans leurs armes, se heurtèrent avec une telle force qu'elles créèrent une onde de choc si puissante qu'elle repoussa les deux combattants en arrière.

Le choc ne provenait pas de l'impact des lames, mais de l'affrontement des auras elles-mêmes. Une explosion de lumière et de ténèbres envahit la salle, projetant des éclats d'énergie pure dans toutes les directions. Les murs, déjà endommagés, commencèrent à se désintégrer sous la force de cette collision, et le sol sous leurs pieds se fissura, des fragments de pierre flottant brièvement dans les airs avant de retomber lourdement.

Hiro et le Gardien furent repoussés, chacun par la force de l'autre, mais aucun des deux ne tomba. Ils restèrent debout, haletants mais résolus, leurs armes encore tremblantes sous l'effet de l'énorme énergie qu'elles avaient canalisée. Mais tandis que le Gardien restait silencieux et impassible, Hiro, lui, laissait échapper un rire plus sombre, plus profond que jamais.

Eristia UniversOù les histoires vivent. Découvrez maintenant