Chapitre 54 : La bataille de CastelBlanco Partie 1

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Hiro, consumé par une rage noire, déchaîna sa puissance sans retenue. D'un geste féroce, il lança les boulets en Nuk dans les airs, chaque projectile traçant un arc brillant avant de plonger vers leur cible. Deux des aéronerfs de CastelBlanco, flottant fièrement au-dessus du bastion, furent touchés de plein fouet. L'explosion qui s'ensuivit résonna à travers le ciel, un rugissement assourdissant qui fit trembler la terre elle-même. Une onde de choc massive se propagea, faisant vibrer l'air et les âmes des soldats présents des deux camps.

Les flammes éclatèrent comme un soleil naissant, déchirant le ciel nocturne de leurs lueurs incandescentes. Des morceaux enflammés des aéronefs en ruine tombèrent comme une pluie de feu sur le sol en contrebas, semant la panique parmi les troupes de CastelBlanco. Les soldats, les paladins, et les érudits de la Singularité levèrent les yeux, stupéfaits par la vitesse et la brutalité de l'attaque. Leurs formations disciplinées furent brisées en un instant, la surprise gravée sur leurs visages.

« Qu'est-ce que c'était ?! » s'écria l'un des paladins, ses yeux écarquillés d'horreur devant la vision des débris enflammés.

« Une seule attaque... Comment est-ce possible ? » balbutia un érudit de la Singularité, ses mains tremblantes en tentant d'écrire frénétiquement sur un parchemin, cherchant à comprendre ce qui venait de se produire.

Le sol trembla sous les pas de Hiro alors qu'il atterrissait, un vent noir tourbillonnant autour de lui, formant une aura en forme de dragon ténébreux qui enveloppait son corps. Il ne laissa aucun répit à ses ennemis, fonçant directement vers le bastion de CastelBlanco, son regard fixé comme une lame sur sa cible. Son corps brillait sous l'effet de l'Elemental Gears, chaque mouvement renforcé par une énergie surnaturelle qui faisait naître une traînée d'obscurité et de flammes.

« Hiro ! Reviens ! » hurla Moonh depuis le campement de l'alliance, mais sa voix fut noyée par le fracas des explosions et les cris de panique.

Tyrfing et Neirnia, debout non loin, échangèrent un regard complice avant de se lancer à la suite de leur mentor. Ignorant les ordres des autres membres de la Guilde de Gaïa, ils coururent à toute allure, décidés à suivre Hiro dans cette bataille insensée. Pour eux, il n'y avait aucun doute : leur loyauté allait à Hiro, et si cela signifiait se battre à ses côtés, alors qu'il en soit ainsi.

« Attendez ! » s'écria Eviie en les voyant s'élancer, mais les deux jeunes guerriers étaient déjà trop loin, leurs silhouettes disparaissant dans le sillage de la destruction.

Pendant ce temps, les défenseurs de CastelBlanco tentaient désespérément de se ressaisir. Le capitaine des paladins, un homme imposant aux cheveux gris nommés Seraphis, fit un signe pour rassembler ses hommes. Son visage était marqué par la détermination, mais aussi par l'inquiétude. Il n'avait jamais vu une telle puissance en un seul homme.

« C'est impossible... Nous devons protéger le bastion à tout prix ! » ordonna Seraphis, son épée scintillante d'une lumière sacrée tandis qu'il galvanisait ses troupes. « Que tous les paladins et les érudits se préparent à repousser l'attaque. Cet homme ne doit pas atteindre le cœur de CastelBlanco ! »

Mais les mots de Seraphis se perdirent dans le fracas des combats. Hiro traversait le champ de bataille comme une tempête vivante, chaque pas le rapprochant de plus en plus de sa cible. Les paladins tentèrent de l'arrêter, levant leurs boucliers bénis et formant des barrières de lumière. Mais Hiro, porté par son Elemental Gears, brisa chaque ligne avec une férocité inhumaine. Ses coups étaient lourds et précis, chaque mouvement de sa lance légendaire fendant l'air avec la puissance d'un dragon.

« Ce n'est pas un simple humain, » murmura un érudit de la Singularité, ses mains tremblant en voyant les défenses de CastelBlanco se faire balayer une à une. « Mais alors... qu'est-il ? »

Hiro, enfoncé dans sa rage, n'entendait rien d'autre que le battement furieux de son cœur. Il balaya les rangs ennemis comme une tempête, ses mouvements un mélange parfait de puissance brute et de finesse. À chaque coup porté, l'aura du dragon autour de lui semblait croître en intensité, menaçant d'engloutir tout sur son passage.

Au loin, le bastion de CastelBlanco se dressait toujours, mais même ses murs épais ne semblaient plus être une protection suffisante face à la colère déchaînée de Hiro.

Moonh, observant la scène depuis le campement, serra les poings. « Nous devons agir maintenant, » murmura-t-il, son esprit travaillant à toute vitesse pour trouver un moyen de contenir la situation. Mais même pour lui, il était difficile de concevoir une solution qui n'implique pas de sacrifier des vies.

Pendant ce temps, Tyrfing et Neirnia, qui avaient réussi à suivre Hiro jusqu'à un certain point, commencèrent à ressentir la véritable étendue de la puissance de leur mentor. Ils étaient à bout de souffle, leurs corps protestant contre l'effort nécessaire pour simplement rester en mouvement dans l'aura oppressive qui émanait de Hiro.

« Il... il est incroyable, » souffla Tyrfing, ses jambes tremblant sous la tension. « Mais... comment allons-nous l'aider ? »

« Nous devons simplement rester avec lui, » répondit Neirnia, sa voix teintée d'une détermination farouche. « C'est tout ce que nous pouvons faire. »

Leur loyauté envers Hiro était inébranlable, mais même eux commençaient à comprendre que ce combat n'était pas simplement une bataille. C'était une guerre personnelle que Hiro menait, une guerre contre le monde qui l'avait blessé, contre les puissances qui cherchaient à le détruire, et contre lui-même.

Dans le ciel, les cendres des aéronefs détruits retombaient lentement, couvrant le champ de bataille d'un voile sombre. Le fracas de la bataille se poursuivait, chaque instant ramenant Hiro plus près du bastion, et plus près de la vérité cachée au cœur de CastelBlanco.

Mais ce soir-là, une nouvelle guerre avait commencé, une guerre que personne n'avait anticipée. Et elle n'était menée ni par des royaumes ni par des armées, mais par un seul homme, dont la rage menaçait d'engloutir tout ce qui se trouvait sur son chemin.

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