Chapitre 151 : Le combat Fratricide Partie 3

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Le combat entre Nami et Nauvati se poursuivait avec une intensité féroce. Nami, concentrée et sur la défensive, parvenait à parer les assauts violents de son frère, mais il était clair que l'ascendant penchait en faveur de Nauvati. Ses attaques étaient précises, puissantes, et son style de combat, le redoutable Ai Jitsu Hao, lui donnait un avantage considérable. Ce style, autrefois pratiqué par les élites de la famille Xjing Hao, se concentrait sur des frappes rapides et dévastatrices, combinant la manipulation des lames d'eau et l'utilisation brutale des coudes, des poings et des pieds. Nauvati maîtrisait cet art à la perfection, chaque mouvement étant un enchaînement fluide de puissance destructrice.

Nami, bien qu'experte en Vo Tu Do aquamancien, qui mettait en avant l'agilité et la précision avec le trident, peinait à trouver une ouverture pour riposter. Chaque tentative d'attaque était immédiatement contrée par Nauvati, qui semblait anticiper ses mouvements avec une aisance déconcertante. L'eau autour d'eux tourbillonnait sous l'intensité de leurs auras, les vagues se soulevaient en écho à leurs coups, mais Nami restait sur la défensive, cherchant désespérément un moyen de renverser la situation.

C'est alors qu'un souvenir enfoui refit surface dans l'esprit de Nami. Elle se rappela un moment particulier de son enfance, un entraînement avec son père, He Kuang, et Nauvati. Leur père leur avait parlé d'un art martial ancien et interdit, le Bach mi Hao. Cet art était redouté et vénéré à la fois, capable de transcender l'aura d'un aquamancien en lui permettant de se fondre avec les abysses des mers. Mais cet art n'était pas sans danger : mal maîtrisé, il pouvait corrompre son utilisateur, voire le détruire.

Le Bach mi Hao avait été utilisé pendant la dictature de Lür, une époque sombre où la famille Xjing Hao régnait d'une main de fer sur le royaume. He Kuang leur avait raconté comment cet art avait été banni à cause de ses conséquences dévastatrices, mais Nami se souvenait aussi de l'éclat dans les yeux de Nauvati lorsqu'il avait entendu parler de cette technique, un éclat qui révélait son désir de pouvoir à tout prix.

Revenant à la réalité, Nami réalisa que pour tenir tête à son frère et à son Ai Jitsu Hao, elle n'avait d'autre choix que de puiser dans cette technique interdite. Avec une détermination renouvelée, elle commença à amplifier son aura, invoquant les énergies abyssales qu'elle avait autrefois craintes. L'eau sous ses pieds sembla s'assombrir, tourbillonnant en spirales menaçantes, tandis que son aura prenait la forme d'un kraken immense, ses tentacules d'ombre se déployant autour d'elle.

Nauvati, observant la transformation de sa sœur, ne put s'empêcher de sourire d'un rictus sombre. « Tu oses utiliser le Bach mi Hao, petite sœur ? C'est bien... Montre-moi jusqu'où tu es prête à aller pour m'arrêter. »

Nami, le regard déterminé, répondit d'une voix ferme : « Ce que tu es devenu, Nauvati, n'est plus mon frère. Tu as sacrifié ton âme pour le pouvoir, pour une promesse de grandeur qui n'est qu'illusion. Je ne te laisserai pas ramener Lür sous la tyrannie des Xjing Hao. »

L'aura de Nami, désormais liée aux abysses, s'intensifia, et les tentacules de kraken se dirigèrent vers Nauvati avec une rapidité déconcertante. Le choc entre les deux auras fut monumental, provoquant une explosion d'énergie qui fit reculer les vagues sur des kilomètres.

À la fin de ce chapitre, le lecteur est laissé sur un suspense insoutenable, alors que Nami, avec son kraken d'ombre, et Nauvati, utilisant toute la puissance du Ai Jitsu Hao, se préparent à une confrontation finale qui décidera du sort de Lür.

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