Chapitre 189 : Résultat final de l'épreuve

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 Une heure et dix minutes. Ces paroles prononcées par Fos avaient eu l'effet d'un coup de massue pour Syara qui n'avait pas eut la force de rester debout. À Côté du piédestal sur lequel se trouvait les partitions, la beast était tombée à genoux, le regard vissé sur le sol. Elle pensait pourtant avoir réussi, s'approcher du temps limite, mais pas le dépasser. Voilà qu'à présent, elle était condamnée à rester enfermée dans le coffre pour l'éternité, ou du moins, jusqu'à sa mort.

Et elle n'était d'ailleurs pas la seule pour qui ce résultat fâcheux avait été un choc. Phi aussi fixait le sol et se retenait de pleurer. Quant à Elyazra, ses poings serrés au point d'en faire blanchir ses phalanges en disaient long sur ce qui se passait dans sa tête.

Que devait-elle faire ? Exploser comme son amie était sur le point de faire ? Essayer de marchander pour au moins pouvoir retourner dans leur monde, même sans les partitions ? Faire appel à l'autre Fos ? Cette dernière solution semblait la plus viable. L'esprit du coffre étant l'égal d'un dieu dans ce monde, s'énerver contre lui ne servait à rien et marchander avec quelqu'un d'aussi dérangé était plus que hasardeux.

S'il y avait bien une personne qui pouvait le convaincre de les laisser partir, c'était bien son double sain d'esprit. Mais où était-il ? Elle ne l'avait pas revu depuis qu'ils avaient passé la porte qui menait à cette épreuve.

— Allons les filles, pourquoi vous me faites cette tête ? questionna Fos. Je n'aime pas voir des visages tristes... Ou des regards qui me font comprendre que je vais devoir courir vite si je tiens un tant soit peu à ma vie...

— On n'a pas réussi dans les temps, renifla la jeune fée en retenant ses larmes. On ne va pas pouvoir sortir.

— Mais ça n'est pas si mal ! Il y a du soleil, de la technologie, de bonnes choses à manger, des personnes presque vivantes et plein de choses à faire pour passer le temps ! Dites-moi, chacune d'entre-vous une chose qu'on ne peut trouver ici.

— Mon royaume et mon peuple, répondit la princesse en essuyant ses yeux.

— D'accord, et toi ? demanda-t-il en se tournant vers Syara.

Cette demande était étrange, pensa la violoniste. À quoi cela pouvait bien servir, mise à part pour les dégoûter ? À moins que ces questions servent de dernière chance pour retourner chez eux. Si elles trouvaient chacune quelque chose qu'il n'y avait pas là, elles pourraient repartir, supposa-t-elle.

— Mes amis, répondit Syara.

— Basique, commenta l'esprit avant de se tourner vers Elyazra qui le fusillait du regard. Et toi ?

— Comme pour Syara, nos amis qui nous attendent.

— Une réponse ne peut être donnée qu'une fois, indiqua-t-il.

Si la beast en était venu à la conclusion qu'il s'agissait d'un test de rattrapage, la demi-dragonne devait en être arrivée à la même conclusion car elle avait perdu son regard meurtrier.

— De l'alcool ?

— Nous en avons ici aussi, en grande quantité et de qualité supérieure. Rien à voir avec la pisse de rat qui est fait aujourd'hui.

— L'ivresse des combats ?

— Je peux te créer une arène rien que pour toi où tu pourras y affronter des armées entières ou des créatures mythiques et invincibles que tu ne peux même pas imaginer, même dans tes rêves les plus fous. Combats sanglants et épiques assuré, satisfait ou remboursé !

Prenant un peu de temps pour réfléchir, Elyazra s'assit en tailleur, adossée au piédestal. Ses yeux se baladèrent partout sur le sol à la recherche du moindre élément qui pourrait l'aider à avoir une idée. Soudain, son regard se perdit droit devant elle et toute expression disparut de son visage.

Le violon de cristal: les partitions perduesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant